Le débat sur l’examen de la proposition de loi portant révision de la loi électorale en prévision des élections prévues l’année prochaine, a débuté jeudi 14 Avril 2022. À cette occasion, Les députés membres du Front commun pour le Congo (FCC) proches de Joseph Kabila ont refusé de participer à la plénière. Ces derniers ont dénoncé ce qu’ils appellent “manque de consensus” préalable sur cette question.
‹‹ Nous rappelons à l’opinion publique que les réformes électorales doivent faire objet d’un consensus entre tous les acteurs concernés afin d’éviter au pays des élections chaotiques, source de frustrations et de conflits ››, ont-ils dit dans une déclaration lue au Palais du Peuple, siège de l’Assemblée nationale.
Pour ces derniers, c’est inutile d’accompagner une pareille démarche que le régime actuel veut imposer.Ces députés fustigent le comportement du président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso pour l’examen du projet de loi portant modification de la loi électorale en vue de favoriser la fraude électorale en 2023, et exigent une commission électorale nationale indépendante recomposée avec les représentants légitimes de l’opposition politique.
‹‹ Nous nous abstenons de participer à l’examen de la proposition de loi portant révision de la loi électorale qui a commencé ce jour au sein d’une Assemblée nationale qui, sous ce régime dictatorial, est devenue une simple caisse de résonance du Président de la République et de son gouvernement ››, ont-ils déclaré.
Ces députés FCC démontrent que l’actuel régime s’est illustré par la violation intentionnelle de la constitution et des lois de la République en vue de préparer la tricherie aux élections de décembre 2023. Ils font allusion ici, au renversement de la majorité parlementaire en pleine législature et la nomination des juges à la Cour constitutionnelle.
Contraint de poursuivre le débat, le Président de la chambre basse du parlement l’a suspendu. Christophe Mboso évoque l’absence des députés nationaux membre du Front Commun pour le Congo (FCC) restés fidèles à Joseph Kabila, qui ont jugé bon de claquer la porte de cette plénière estimant que l’Union sacrée « veut orchestrer une tricherie ».
« Même ceux qui sont partis (députés FCC), il faut leur donner un temps pour revenir, il faut qu’ils reviennent. Ceci concerne notre avenir à tous, l’avenir de notre pays. Il est bon que nous soyons animés d’un minimum de patience et de donner le temps aux collègues qui se sont fâchés de revenir à la raison », a fait savoir, le Président de l’Assemblée nationale.
Attendue depuis plus d’une année, la révision de cette loi électorale vise plusieurs réformes dont notamment, le retour à la présidentielle à deux tours, la suppression de seuil électoral et la baisse de la caution électorale.
Trésor Bashisha