Alors qu’il est jusque-là Gouverneur de la province du Lualaba, Richard Muyej est l’un des plus grands absents aux assises de la table ronde sur la cohabitation pacifique entre les communautés de l’espace Katanga et du Kasaï. Une absence remarquable.
Ouvertes ce vendredi 22 Avril 2022 à Lubumbashi par le Premier Ministre de la RDC, Jean Michel Sama Lukonde, ces assises ont pour mission de réfléchir sur le flux migratoire qui s’est pérennisé ces dernières années de l’espace Kasaï vers la région sud-est qu’est la région du Katanga.
Et pour quelle raison Richard Muyej est-il absent ?
La réponse est simple. L’homme est devenu depuis un temps, aux yeux de quelques politiques véreux, une personnalité à écarter à tous prix sur la scène politique congolaise. Et pourtant, grand notable dans cet espace Katanga à la suite de son sens d’humanisme élevé et ses capacités à gérer qui ne sont plus à présenter.
L’histoire révèle que depuis le 16 juin 2018, le Gouverneur Richard Muyej avait émis le souhait de l’organisation d’une »Concertation interprovinciale » des Gouverneurs de quelques provinces. Concertation qui devrait, selon lui, réunir autour d’une même table ses collègues des différentes provinces.
‹‹ J’ai l’honneur de venir auprès de votre autorité solliciter l’organisation d’une réunion avec mes collègues Gouverneurs du Haut-Katanga, Haut-Lomami, Tanganyika, du Kasaï, de Lomami, du Maniema, du Kasaï Central et du Sankuru. Rencontre au cours de laquelle, nous échangerons sur la sécurité, les échanges économiques et surtout sur le flux migratoire qui constitue ce jour une priorité pour le développement équilibré de nos Provinces respectives ››, avait-il signifié dans cette correspondance adressée au Vice premier ministre en charge de l’intérieur.
Muyej était-il clairvoyant ?
Oui, parceque depuis un temps, il s’observe un déplacement massif des populations vers la province du Lualaba à la recherche du mieux-être. Ainsi, cette initiative était pour le Gouverneur Richard Muyej, une occasion de démontrer qu’avec ce phénomène, le Lualaba regorgeait déjà plus de 130.000 exploitants miniers artisanaux communément appelés »creuseurs ».
‹‹ Ce phénomène entraîne tout ce qui est lié aux conditions existentielles et surtout à l’avènement des comportements nouveaux provoquant des chocs qui exigent un encadrement efficace de la part des gouvernants que nous sommes ››, faisait savoir Richard Muyej.
Ce flux migratoire avait poussé à la création des campements sur la Route Nationale N°39 entre Tenke et Fungurume sur la Route Kolwezi-Likasi. Ce caractère provisoire et mobile de ces camps de fortune présentait également un foyer favorable au développement des maladies dites des mains sales et des maladies sexuellement transmissibles. À ceci, s’ajoute aussi la destruction anarchique de l’éco – système avec l’abattage d’arbres pour charbons. L’existence de ces campements étaient signalée surtout à proximité des concessions minières privées qui rendaient instable les investissements miniers qui soutiennent l’économie de tout le pays.
Alors pourquoi épargner un tel homme à une rencontre si capitale ainsi? Pourtant, ayant déjà de l’expérience en ces matières ? Il est donc impératif que Richard Muyej soit associé à ces travaux afin d’apporter aussi son expertise car étant le premier à proposer l’organisation de cette conférence interprovinciale.
Dans toutes choses, il faut reconnaître le mérite de tout un chacun pour l’avenir radieux de nos communautés.
Exclure un leader à la hauteur de Richard Muyej à ces assises, c’est s’attendre à un fiasco quant à l’issue de cette table ronde, et pourtant, si importante pour la nation congolaise toute entière.
Surveillance.cd