À Kabinda, chef-lieu de la province de Lomami, un ravin menace de couper complétement la route nationale n°2 dans sa partie comprise entre la ville de Kabinda et la province du Maniema.
Plusieurs maisons sont déjà englouties alors que les bâtiments de l’Université notre Dame de Lomami ( UNILO) et de l’institut Shabana appartenant à l’église catholique sont également menacés.
Les autorités assistent de manière impuissante à cette érosion qui engloutit tout sur son passage. Situé au quartier Bandaka, au centre ville de Kabinda, cette catastrophe naturelle est l’une des conséquences de manque d’une politique d’urbanisation, selon un ingénieur approché par notre rédaction.
Des promesses qui traînent
L’espoir se meurt à jamais pour stopper l’évolution de ce ravin. En 2016, le tout premier Gouverneur de Lomami, Patrice Kamanda avait posé la première pierre pour marquer le début des travaux, hélas, qui sont restés lettre morte.
Aussi, l’un des conseillers du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi, Théo Tshilumba avait même promis lors du sacré de l’évêque de Kabinda, il y a plus d’une année, que les travaux devraient donc débuter pour résoudre cette problématique. L’on note également les études menées par plusieurs délégations du ministère national des infrastructures, travaux publics et reconstruction. Tout ceci n’a rien donné du concret et l’espoir de la population Kabindaise se meurt.
Quelques étudiants de l’Université notre Dame de Lomami interrogé par Surveillance.cd, digèrent mal l’attitude du gouvernement congolais face à cette situation.
‹‹ Les autorités tant nationales que provinciales ainsi que tous les fils de Lomami sont placés devant un défi par ce ravin qui, au fil du temps, ne vas pas seulement envahir les beaux bâtiments de l’institut Shabana et de l’Université notre Dame de Lomami, mais aussi et surtout couper complétement la connexion de l’espace grand Kasaï à la province du Maniema par la RN2 ››, ont déclaré quelques étudiants de l’Université notre Dame de Lomami.
Et de poursuivre :
‹‹ C’est un problème qui nous choque, nous étudiants de l’UNILO. D’ailleurs cette route a été déjà déviée depuis un certain temps. Aujourd’hui les véhicules, piétons et autres engins passent dans la concession de l’Université. Que les autorités nous aident. C’est très malheureux! Et vu maintenant cet état des choses, nous allons interdire tout passage dans notre concession ››.
Rappelons qu’en 2005 et 2007, la coopération technique belge (CTB) avait construit des digues à l’aide des sacs remplis de sable, dans l’espoir de ralentir l’éboulement. Depuis lors, rien d’autre n’est ajouté pour stopper l’avancement de ces têtes d’érosion.
Sylvain Fizé Mukadi