l’ONG internationale « Amnesty International » recommande à l’État congolais, la levée de l’état de siège en vigueur dans les provinces du Nord-Kivu et de l’ituri, à cause de ses résultats médiocres sur terrain.
D’après cette ONG, depuis l’instauration de l’état de siège dans cette partie du pays, l’on dénombre aujourd’hui plusieurs violations de droits de l’homme et des libertés publiques. Et pourtant, beaucoup pensaient qu’avec l’avènement de l’état de siège, les choses allaient donc se stabiliser sur terrain.
‹‹ L’état de siège a servi simplement à malmener les libertés publiques et droits humains dans ces provinces qui sont déjà suffisamment meurtries par des années de conflits. Cet état de siège a également occasionné, le disfonctionnement total de la justice dans cette partie du pays. Aujourd’hui, nous avons des prisons qui sont plus repeuplées qu’avant avec de toit atteignant de fois 1000% de remplissage. L’état de siège peut exister, mais ça devrait être une mesure temporaire. À ce jour, une année, c’est déjà trop et surtout quand on voit les maigres résultats ››, a déclaré sur les antennes de RFI, Rigobert Nsenga, chercheur à Amnesty International.
Et d’ajouter :
‹‹ L’armée a pour mission de protéger les civils, défendre l’intégrité du territoire national et combattre les groupes armés. La police également d’assurer l’ordre public avec ou sans l’état de siège. La police et l’armée n’ont pas besoin de l’état de siège qui restreint les libertés et qui militarise la justice ››.
Depuis l’instauration de l’état de siège dans ces provinces, plusieurs bévues sont enregistrées. D’après certaines sources contactées sur place par Surveillance.cd, trois députés provinciaux continuent à être en prison pour avoir simplement dit que l’état de siège n’avait pas réussi à améliorer la protection des civils. Il y a aussi les 12 activistes de la Lucha condamnés il y a un moi à une année de prison ferme, pour avoir organisé une manifestation pacifique réclamant ainsi l’évaluation de l’état de siège avant sa prorogation par l’Assemblée nationale.
Ignace Muyeye