Un malaise règne au Parlement congolais. Le Congrès prévu pour ce lundi 23 mai, en vue du remplacement du juge Polycarpe Mongulu, a été reporté sine die.
A la base, le refus par le caucus des députés de la Mongala du candidat du Sénat à ce poste, l’AFDC originaire de la Mongala Louis Mbonga. Ceux-ci ont plutôt désigné le député Mondole, originaire, lui aussi de la Mongala.
Des sources parlementaires renseignent que Bahati Lukwebo, qui ne jure que sur son candidat, aurait rejeté le candidat en provenance de la Chambre basse. D’où le malaise. Dans ce bras de fer, des observateurs vont jusqu’à croire que le président de la Chambre haute campe dans sa position à cause des appétits gloutons qu’il aurait.
Ils estiment de plus que le président du Sénat veut encore tout avoir, comme lors des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs de provinces.
Le Front commun du Congo (FCC) de Joseph Kabila n’est pas en reste. Cette plateforme veut aussi avoir droit au chapitre. Le nom d’Emmanuel Shadary serait cité pour ce même poste.
Tout compte fait, ce poste attire la convoitise de plusieurs composantes et plateformes, compte tenu du rôle stratégique de cette juridiction ayant pour notamment prérogative la validation des résultats électoraux.
LE PAVÉ DE MBOSO
« Je tiens à vous exprimer, au nom des Honorables députés et du mien propre, toute notre désapprobation vis-à-vis de ce genre de pratique non républicaine qui ne permette nullement la parfaite collaboration interstitutionnelle entre nos deux chambres et ne reflète guère la sincérité de nos rapports.
Dès lors, puis-je vous prier, dans l’intérêt supérieur de la nation, de favoriser la tenue du Congrès afin qu’il puisse se prononcer sur le dossier sous-examen.
Demeurant dans cette attente, je vous prie d’agréer, Honorable Président et Estimé collègue, l’assurance de ma haute considération » a écrit Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale à son collègue du Sénat, Modeste Bahati.
Sur instruction du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi le vendredi 13 mai, il a été demandé aux deux chambres de trouver un jour pour organiser le Congrès.
De commun accord, l’Assemblée nationale et le Sénat ont retenu la date du lundi 23 mai mais après le président du Sénat a tout chamboulé.
ExclusifRdC / Surveillance.cd