L’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo a regagné Kinshasa ce dimanche 03 juillet dans la soirée. L’homme à la cravate rouge est attendu à la cour de cassation le 11 juillet prochain pour répondre à l’appel de la justice dans le dossier relatif à la débâcle du projet Bukanga Lonzo, pour lequel Matata Ponyo est accusé comme auteur intellectuel de son échec.
‹‹ Je n’ai jamais été un candidat à l’exil. Et si la justice congolaise m’accuse, sans preuves évidentes de responsable intellectuel de la débâcle du Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, lancé en 2014 sous mon mandat à la Primature, depuis lors, je clame mon innocence et suis revenu pour le triomphe d’une justice juste d’autant que la Primature n’ayant été jamais, selon les prescrits de la chaîne de la dépense, un centre d’ordonnancement des dépenses publiques ››, a déclaré Matata Ponyo.
En séjour aux Etats-Unis, personne ne croyait à son retour en République Démocratique du Congo, alors que la Cour de cassation a fixé pour le lundi 11 juillet 2022 son procès. Décidément, le sénateur Matata a déjoué tous les pronostics en signant, dimanche soir, son retour à Kinshasa par la grande porte de l’aéroport international de N’Djili.
Ayant été autorisé à sortir du pays pour des soins de santé appropriés, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon est rentré à Kinshasa dimanche soir. Sûr de lui, l’homme à la cravate rouge est déterminé à obtenir sa réhabilitation par la voie judiciaire.
Convoqué le 11 juillet 2022 à la Cour de cassation, il lui a semblé utile d’affronter ses adversaires politiques qui tiennent à son élimination avant les scrutins présidentiel et législatif dans le pays en 2023.
En venant au pays pour répondre à la justice, Matata démontre qu’il a un profond respect pour les institutions du pays. Il appartient aussi à la République de lui rendre la pareille en lui rendant justice conformément à la loi en vigueur.
La Cour constitutionnelle s’étant prononcé sur l’affaire, il est mal aisé de voir une autre instance s’en saisir et engager la procédure. Sauf confusion, la seule justice qui vaille à ce stade est de ne pas continuer cette affaire parce que le discrédit qui risque d’en sortir va salir tout le monde. La justice politique est la négation de l’Etat de droit.
En plus du jugement de la Cour constitutionnelle, il y a présentement la jurisprudence Kamerhe. Tant qu’il n’y a pas de preuves, l’acquittement est la règle d’or. La justice à deux vitesses va diviser. Le peuple observe.
Robert Kamunga