Un militaire et trois membres du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) sont morts mardi dans des combats à Beni vers la frontière entre la RDC et l’Ouganda, signalent des sources militaires.
« Le bilan en une vingtaine de minutes d’affrontements à hauteur du pont Semuliki est d’un soldat tué par balle ennemie et trois terroristes neutralisés et tués », a laissé entendre le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l’armée à Beni dans le Nord-Kivu.
Et d’ajouter :
‹‹ Les FARDC continuent l’opération de nettoyage de l’ensemble du secteur de Rwenzori pour assurer la sécurité aux usagers de la route Beni-Kasindi et permettre le retour des importations et des exportations des marchandises ››.
Signalons que depuis près de deux mois, des ADF et leurs alliés sont accusés par l’armée d’attaquer des civils et d’incendier des véhicules sur cette route stratégique qui enregistre au quotidien un trafic intense des marchandises en provenance ou à destination d’Ouganda.
A deux reprises, les 12 et 16 juillet, les ADF ont attaqué Beni-ville, tuant six civils, alors que sur l’axe routier Beni-Kasindi, des attaques sont devenues très fréquentes.
Présenté par l’organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (Iscap en anglais), les ADF sont accusés d’avoir massacré des milliers de civils en RDC et commis des attentats jihadistes en Ouganda.
Depuis fin novembre 2021, les armées congolaise et ougandaise mènent des opérations conjointes pour tenter de les neutraliser dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, placées également sous état de siège depuis mai 2021.
Cette mesure exceptionnelle qui a donné plein pouvoir aux militaires n’a pas permis jusqu’à présent de mettre fin aux massacres et aux violences.
Surveillance.cd