Une organisation congolaise a appelé lundi au respect des droits de deux journalistes américain et congolais, détenus depuis cinq jours par l’Agence nationale des renseignements (ANR) de la République démocratique du Congo (RDC).
Les deux journalistes, le Congolais Joseph Kazadi et l’Américain Stavros Nicholas Niarchos, ont été arrêtés mercredi de la semaine dernière à Lubumbashi, puis transférés à Kinshasa par des agents de l’ANR qui les soupçonnent d’avoir eu des contacts non autorisés avec des groupes armés actifs dans cette région minière du sud-est de la RDC. La famille de Joseph Kazadi a alerté l’ONG Association congolaise pour l’Accès à la j-Justice (ACAJ) sur la détention du journaliste à Kinshasa, à plus de 2.000 km de son lieu de vie, « sans droit de visite, ni d’être assisté d’un conseil de son choix ».
‹‹ Il en est de même pour monsieur Stavros Nicholas Niarchos, journaliste de nationalité américaine, ainsi que plusieurs autres personnes, non autrement identifiées, qui étaient avec lui ››, a écrit Georges Kapiamba, président de l’ACAJ, ajoutant que son organisation est profondément préoccupée par ces conditions de détention.
‹‹ ACAJ recommande vivement à l’ANR de respecter leurs droits de recevoir la visite des membres de famille, d’être assistés par des avocats de leurs choix, d’être libérés ou transférés devant l’autorité judiciaire compétente, étant donné que leur garde à vue a déjà expirée ››, a-t-il déploré.
Les autorités congolaises n’ont aucun intérêt à garder un journaliste américain, avait indiqué la veille un responsable gouvernemental à l’AFP, précisant que la consule américaine avait rendu visite au ressortissant américain et que ce dernier pourrait être libéré mardi, chose qui jusque-là n’a pas été faite.
Sandra Shako