Dans une interview accordée à la Radio France Internationale, Jean-Marc Kabund est de nouveau revenu sur sa position prise le lundi 18 juillet dernier à Kinshasa. Position très critique vis à vis du pouvoir actuel que dirige Félix Tshisekedi.
Visé par une action disciplinaire au niveau de la chambre basse du parlement pour des propos diffamatoires et outrageants, l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale est resté droit dans ses bottes en faisant savoir que cette décision relève de ‹‹ la peur ›› et de la ‹‹ panique ›› de la part du bureau de l’Assemblée nationale.
‹‹ Il faut considérer cette démarche comme une expression de la panique ou de la peur. Cela démontre comment l’Assemblée nationale est désacralisée. Elle est devenue une caisse de résonance dans laquelle on assiste à des scènes de règlement des comptes. Je voudrais savoir quelle disposition donne le pouvoir au bureau de l’Assemblée nationale d’ouvrir un dossier disciplinaire contre un député. Quel député aurait suivi la même procédure que moi ou je suis le premier ››, a réagi Jean-Marc Kabud.
Celui-ci n’est pas allé par quatre chemins pour décrier les manœuvres que tentent de mener son ancien parti politique pour récupérer son siège à l’Assemblée nationale.
‹‹ La constitution est claire. Un député élu sur une liste appartient à celle-ci donc au parti. Mais dès lors que le parti l’exclu, le député garde son siège. Un député ne peut perdre son mandat que lorsqu’il a délibérément quitté le parti. Il ne devrait pas avoir un débat si les gens réfléchissent normalement ››, a-t-il démontré.
En sa qualité du président du parti politique Alliance pour le changement, Jean-Marc Kabund a annoncé que son parti alignera les candidats à tous les niveaux et lui-même se pointera à la présidentielle de 2023.
‹‹ Nous n’avons pas créé ce parti pour faire de la figuration ou pour accompagner qui que ce soit. Le parti doit présenter des candidats à tous les niveaux et je serai candidat président de la République ››, a-t-il déclaré.
À retenir, le bureau de l’Assemblée nationale qui vise une action disciplinaire à l’endroit de Jean-Marc Kabund, démontre que cet élu du peuple a violé le devoir de réserve auquel il est astreint comme ancien premier vice-président de cette chambre basse du parlement au sens des articles 1er, 4, 14, 16 et 19 du décret-loi n°17/2002 du 03 octobre 2002 portant code de bonne conduite de l’agent public de l’État.
Pour rappel, l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale avait noir sur blanc lors de sa sortie médiatique, laissé entendre que Félix Tshisekedi s’est écarté totalement de la vision politique de l’UDPS, celle de servir entièrement le peuple congolais.
Robert Kamunga