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Nord-Kivu : la MONUSCO nie avoir tiré sur les manifestants à Goma

« Qui a tiré sur les manifestants »? Telle est la question d’un journaliste à Khassim Diagne, Représentant spécial du Secrétaire général à l’ONU en RD-Congo, mardi 26 juillet 2022 à Kinshasa lors d’un face-à-face avec la presse dans le cadre de l’exercice de redevabilité cher au ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick
Muyaya.

« Ce n’est pas nous. Dans notre mission, il y a l’interdiction faite aux Casques bleus de l’ONU, dans l’exercice de notre mandat, de tirer sur les civils », a déclaré Khassim Diagne.

Toutefois, il a renvoyé aux résultats des enquêtes, surtout l’enquête balistique qui permettra de bien étudier les munitions et déterminer leur provenance. A cet effet, a-t-il précisé, les balles des Casques bleus sont bien connues et c’est l’enquête qui pourra bien nous départager. Après cette réponse, une clameur a été entendue du côté des journalistes qui étaient restés sur leur soif, estimant que les morts du
côté RD-congolais ont bel et bien été tués par balles.
Et que logiquement parlant, ces balles ne pouvaient provenir que des soldats onusiens. Mieux, des balles tirées à bout portant. Dans sa thèse, Khassim Diagne souligne que si c’étaient les balles des Casques bleus, elles n’auraient pas fait que 15 morts. Mais d’où sont donc venues les balles?

Pour le représentant de Madame Bintou Keita en mission en Europe, la même enquête déterminera également les circonstances de la mort des Casques bleus. Une enquête conjointe. Prenant la parole le premier, le porte-parole du gouvernement qui revenait fraichement d’une réunion avec le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, sur le même dossier, a déploré ces faits que rien ne pouvait justifier, du moment que tous les RD Congolais sont préoccupés par Bunagana. Même s’il y a des réclamations, ce n’est pas par la violence que viendront des solutions, a-t-il indiqué, précisant qu’il existe d ’autres voies à emprunter pour réclamer. Pour lui, une enquête est en voie d’être diligentée pour établir toutes les responsabilités et, au finish, châtier tous les coupables. C’était, pour lui, le lieu de lancer un appel au calme, rassurant que le gouvernement fera tout pour sécuriser la MONUSCO, c’est-à-dire son personnel et ses installations comme cela est déjà le cas.

Wivine Kalemba

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