Le gouvernement congolais lance ce jeudi 28 juillet, la vente aux enchères de 27 blocs pétroliers et trois blocs gaziers.
Une vente qui suscite déjà une levée de boucliers dans les rangs des ONG de défense de la nature et de lutte contre le réchauffement climatique, mais aussi des communautés locales qui craignent d’être impactées par ces ventes. Toutes ces ONG appellent les entreprises actives dans la prospection pétrolière et gazière de ne pas répondre à cette mise en vente.
Pour Greenpace, une des ONG les plus en pointe dans ce combat, ce ne sont pas moins de 16 aires protégées qui sont menacées par ce projet qui remet par ailleurs en question tous les engagements pris par le gouvernement congolais dans la lutte contre le réchauffement climatique.
« Le projet du gouvernement va clairement à l’encontre des engagements pris par le gouvernement congolais et le président de la République dans le cadre de l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique », explique Patient Muamba, responsable de campagne pour Greenpeace en RDC.
Et d’ajouter :
« Trois blocs sont dans les tourbières du bassin du Congo qui stockent environ 30 gigatonnes de carbone, ce qui correspond à trois années de pollution de l’ensemble de la planète. C’est donc un écosystème qui doit absolument être protégé pour espérer atteindre l’objectif de Paris qui est notamment de limiter l’augmentation de la température de 1,5°››
Cette vente il faut le rappeler, est un projet suicidaire pour l’environnement, un projet qui va aussi causer beaucoup de problèmes aux communautés locales qui vivent dans ces endroits.
Marie Grâce Mukoj