Le bilan des manifestations contre la mission des Nations unies dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), qui ont éclaté en début de semaine, s’est alourdi à 22 morts, a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, ajoutant que 67 autres personnes avaient été blessées, dont certaines grièvement. Le porte parole du gouvernement l’a dit lors d’une émission diffusée sur Télé 50.
Les émeutes il faut le rappeler, ont commencé lundi lorsque des manifestants ont pris d’assaut des installations de la mission de la Monusco dans la ville de Goma, province du Nord-Kivu. Les forces de sécurité avaient répondu par des gaz lacrymogènes et des tirs d’armes à feu. Les organisations de la société civile avaient initialement fait état de six morts. Mardi soir, le gouvernement a fait état de 18 morts, dont un soldat de maintien de la paix de l’ONU, deux policiers de l’ONU et 15 civils.
Les protestations se sont étendues à la ville d’Uvira, dans le sud du pays la journée du mercredi. La Monusco et le gouvernement de la RDC ont condamné les attaques, qui ont commencé après des appels à manifester par le parti UDPS et des organisations de la société civile.Le président du Sénat, Modeste Bahati, avait auparavant demandé à la mission de l’ONU de quitter le pays à la mi-juillet.
Pour rappel, la Monusco est présente dans le nord-est du Congo depuis plus de 20 ans, dans le but d’assurer la paix dans le pays malgré la présence de quelque 130 groupes armés différents qui se disputent le contrôle des vastes richesses naturelles de la RDC, notamment le cuivre, le cobalt, l’or et les diamants.
Steven Muhindo