Des morts ont été signalés dans une opération de traque des délinquants et enfants de la rue à Kolwezi, chef-lieu du Lualaba. Après ces actes qualifiés de barbares commis par les éléments de la police, le Général Raüs Chalwe, l’Inspecteur Général de la PNC vient d’initier une enquête, laquelle risque trop pour Mme Masuka vice-gouverneur qui se sent déjà exposée suite à ces pratiques.
La Société civile de la province du Lualaba a annoncé un bilan de 15 morts dans une opération cette initiée par l’autorité provinciale et menée par la Police, consistant en la traque des délinquants et autres enfants de la rue. D’autres sources ont dressé un bilan «provisoire» de 26 morts alors que des enfants ont été maltraités pendant ces rafles, à en croire les témoignages des femmes en pleurs aperçues dans des extraits vidéos en circulation. Dans les salons huppés de Kolwezi comme dans les rues du chef-lieu de la province du Lualaba, les doigts accusateurs pointent, à tort ou à raison, madame le vice-gouverneur.
« Une situation embarrassante pour Fifi Masuka, principale responsable actuelle de l’exécutif provincial, exposée et appelée à répondre en premier lieu et plus que quiconque des suites fâcheuses de cette opération lancée par le gouvernement du Lualaba », a commenté un acteur de la Société civile déplorant un excès de zèle dans la gestion du dossier des délinquants et des enfants de la rue au Lualaba.
Aussitôt informé de la situation, l’Inspecteur général de la Police nationale congolais -PNC-, le Général Raus Chalwe, a désapprouvé le comportement des éléments de la Police qui ont exécuté cette opération. Le Commissaire divisionnaire a annoncé, par ailleurs, une enquête sur instructions du Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, afin d’établir des responsabilités et punir les coupables.
D’après d’autres acteurs du mouvement de lutte pour le changement (LUCHA), Mme Masuka aurait avancé un chiffre exorbitant des enfants désœuvrés présents à Kolwezi au près du numéro 1 du Service national, le Général Kasongo Kabwita, un chiffre qu’elle n’a pas su prouver. Alors pour justifier cela, l’autorité provinciale a ordonné aux éléments de la police de mettre la main sur plusieurs jeunes, sans vérification.
Robert Kamunga