Face à la presse le lundi 15 août, le secrétaire permanent adjoint du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, PPRD, a dénoncé « les menaces » du président de la République vis-à-vis de l’opposition congolaise.
Ferdinand Kambere qualifie cette pratique de « recul de la démocratie ».
« Un chef de l’État ne peut pas dire que vous ne pouvez pas me critiquer, je vais remplir les prisons. Lui en tant que Chef de l’État, il ne peut pas menacer le peuple qu’il va remplir les prisons, c’est inacceptable et c’est un recul de la démocratie », a dit Ferdinand Kambere.
L’acolyte de Joseph Kabila rappelle au Chef de l’État, les articles 8 et 15 de la constitution qui accordent à l’opposition la liberté d’expression et d’opinion.
« Félix Tshisekedi doit se rappeler aussi qu’il y a l’article 15 de la loi organique portant statut de l’opposition qui consacre une immunité aux membres de l’opposition lorsqu’ils s’expriment démocratiquement, lorsqu’ils donnent leurs opinions démocratiquement sur la gestion de ceux qui sont en train de diriger », a-t-il signalé.
Ferdinand Kambere dit regretter les actions dictatoriales de Félix Tshisekedi vis-à-vis de l’opposition dont il est issu.
« C’est vraiment regrettable pour un Chef de l’État qui vient de l’opposition et qui soit le premier à dénigrer l’opposition. L’opposition est toujours avec le peuple, c’est inacceptable de menacer le peuple. Je crois que le Chef de l’État devra faire un effort pour relire de temps en temps quelques articles de la constitution. L’article 8 de la constitution stipule que les activités du parti, la lutte pour la reconquête du pouvoir, c’est des droits sacrés qui sont dans la constitution. Donc, les activités de l’opposition, les activités pour la lutte démocratique du pouvoir sont consacrées par cet article de la constitution », a-t-il regretté.
A Ndjamena au Tchad où il séjournait, le Président Félix Tshisekedi avait lors d’un échange avec la diaspora Congolaise interpellé les opposants Congolais sur la manipulation et la propagation des mensonges dans l’opinion.
Steven Muhindo