Cet appel a été lancé à l’occasion de ses 11 ans d’existence intervenus mardi 13 septembre 2022, célébré à Kinshasa. L’occasion était pour son président national, Me Georges Kapiamba de faire une lecture sur l’état de la gouvernance en République démocratique du Congo pour la période comprise entre 2021-2022. Pour le président de l’ACAJ, le tableau peint ne pas du tout satisfaisant, car les tares du passé reviennent sans tergiverser. Avec un ton bourru, cet activiste de défense de droits de l’homme et de la bonne gouvernance a demandé aux gouvernants actuels de rectifier le tir et surtout de faire mieux afin qu’ils se démarquent du régime Kabila.
Devant la presse à Kinshasa, le numéro un de l’ACAJ a appelé l’exécutif à veiller au respect des règles de bonne gouvernance et de l’égalité de chance, à s’assurer sur le respect des droits fondamentaux des personnes arrêtées et à faire le suivi de l’application de toutes les décisions du Conseil des ministres. Cependant, il a reconnu des avancées significatives enregistrées concernant la mise en oeuvre par le gouvernement de ses engagements en matière des droits de l’homme depuis l’événement à la magistrature suprême du président de la République, Félix Tshisekedi, notamment dans la lutte contre la corruption, la redynamisation de l’Inspection générale des finances (IGF), l’opérationnalisation de la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF), la création de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) et récemment la prestation de serment des magistrats de la Cour des comptes, l’application de la gratuité de l’enseignement de base, l’accès à l’eau potable, et la réhabilitation de la voirie urbaine dans certaines villes.
Malgré ces avancées, Maître Georges Kapiamba note également des habitudes jadis dénoncées et vivement condamnées tant au plan national qu’international. C’est pourquoi, dans le cadre de ses missions de contrôle citoyen, le président de l’ACAJ interpelle les institutions publiques aux fins de les engager durablement dans la promotion et la protection des droits de l’homme, gage d’une bonne gouvernance de l’État. Il a par ailleurs, rappelé que son organisation joue un rôle consistant d’une part à lancer des alertes en direction des décideurs sur des agissements contraires aux engagements vis-à-vis de leur serment et, d’autre part, de relever et encourager ce qu’il y a de positif dans la gouvernance de la cité. Me Georges Kapiamba a souligné que son organisation reste mobilisée pour que les gouvernants arrivent à satisfaire les préoccupations du plus grand nombre.
‹‹ Mon Association comme mouvement citoyen n’est pas l’ennemie, encore moins une opposante à un quelconque système politique et social. Elle est tout simplement le porte-voix des sans voix car sa mission essentielle est de nourrir un contrôle citoyen sur la gestion de la res publica et d’en dénoncer les dérives et autres travers contraires à la bonne gouvernance ››, a déclaré Georges Kapiamba.
Rappelons que de ses onze ans de lutte, l’ACAJ aura milité réellement pour l’avènement d’un Etat de droit, de l’amélioration de la bonne gouvernance mais surtout de la lutte contre la corruption. Aux risques périls de sa vie, Maître Georges Kapiamba n’a jamais reculé devant les soldats des régimes Kabila et Tshisekedi s’il fallait dénoncer la corruption ou le détournement de deniers publics.
Ben AKILI