Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a eu un entretien avec le Premier Ministre belge, Alexander De Croo en marge des travaux de l’assemblée générale de l’ONU.
Les deux personnalités et les membres de leurs délégations restreintes ont abordé les sujets d’intérêt commun tel que la coopération bilatérale RDC/BELGIQUE et aussi les dossiers urgents du moment comme la situation sécuritaire à l’Est du pays.
Alexander De Croo veut une nouvelle mission de l’ONU en RDC
La mission de maintien de la paix des Nations unies, la Monusco, a échoué dans la protection de la population dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et doit être remplacée, a réclamé le Premier ministre Alexander De Croo mercredi au siège de l’Onu à New York.
« Notre message est clair: la Monusco doit prendre fin et être remplacée par autre force. Une mission doit protéger le peuple congolais et veiller à ce que les conflits armés cessent et la Monusco n’a pas l’infrastructure et le mandat adéquats pour ce faire », a déclaré le Premier ministre belge.
La Belgique est un des premiers pays à avoir dénoncé l’agression dont est victime la RDC et exigé le retrait immédiat du M23 des localités occupées. La Belgique soutien les initiatives régionales pour résoudre la crise sécuritaire à l’Est de la RDC.
Alexander De Croo estime que les discussions sur la succession de la Monusco pourraient contribuer à améliorer les relations entre le président congolais Felix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame. Mardi soir il faut le rappeler, à l’Assemblée générale des Nations unies, le Chef de l’État congolais a accusé son voisin d’agression militaire directe et d’occupation dans l’Est de la RDC, notamment via le soutien de Kigali à la rébellion armée du M23.
Les deux présidents, lors d’une rencontre initiée par le président français Emmanuel Macron, ont toutefois convenu, d’agir de concert pour lutter contre les violences dans la partie Est de la RDC.
La Monusco opère en RDC depuis 1999 et est devenue l’opération la plus coûteuse jamais lancée par les Nations unies, sans pour autant avoir mis fin à la violence dans l’est du pays.
« Nous avons aujourd’hui une mission de l’Onu qui est face à des groupes rebelles mieux équipés », a ajouté Alexandre De Croo.
Les casques bleus de l’Onu ont déjà commencé à se retirer du pays l’année dernière. Ce retrait devrait être finalisé d’ici 2024.
Ben AKILI