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RDC : élections 2023, le processus est mal embarqué, alertent des chercheurs

À une année des prochaines élections en République démocratique du Congo (RDC), des chercheurs internationaux s’inquiètent d’un processus mal embarqué et d’un déficit de confiance porteurs de risques de violentes protestations.

Dans un rapport intitulé « Élections à l’ère de Tshisekedi – Un mauvais départ? », publié mardi 18 octobre 2022, ces chercheurs des organisations Groupe d’étude sur le Congo (GEC) et Ebuteli, liées à l’Université de New York (NYU), démontrent que la RDC risque de rater l’opportunité de remettre son processus électoral en ordre.

‹‹ A 14 mois de cette échéance, les intérêts politiques ont fini par étouffer l’élan de rupture, la méfiance envers les animateurs de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), demeure et les renouvellements controversés des membres de la Cour constitutionnelle, dernier verrou du processus électoral, renforcent davantage le déficit de confiance ››, ont estimé ces analystes.

D’après toujours eux, la mainmise politique persiste sur les institutions impliquées dans la gestion du processus électoral.

‹‹ Le déficit de confiance envers ces institutions, les cadres de concertation exclusifs, le flou autour des circonscriptions électorales, le manque de transparence dans la conduite de certaines opérations importantes, augurent des violentes protestations des acteurs socio-politiques ››, alerte Ithiel Batumike, chercheur à Ebuteli interrogé par nos confrères de La Libre Afrique.

Et d’ajouter :

« L’actuel processus électoral semble avoir pris du retard à l’allumage et que pèse le spectre du glissement du calendrier électoral. Le pays, se retrouve de nouveau entre le risque d’organiser des élections bâclées aux éventuels résultats contestés et celui des éternels arrangements politiques pour le partage des responsabilités politiques au détriment du sauvetage de ce processus électoral mal embarqué ».

C’est la quête de la confiance dans le processus électoral qui devrait être la priorité des parties prenantes, à commencer par la CENI elle-même, recommandent les chercheurs, qui demandent aussi au gouvernement et au parlement d’octroyer à la Commission électorale les moyens adéquats pour mener à bien sa raison.

Robert Kamunga

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