Dans un communiqué signé notamment par l’Alerte Congolaise pour l’Environnement et les Droits de l’Homme (ACEDH), ces groupes membres de la société civile appellent le gouvernement congolais à révoquer la concession minière accordée à une société chinoise.
Okapis contre mine d’or, c’est le message fort que lancent ces organisations de la société civile à stopper l’exploitation aurifère dans une réserve du nord-est de la RDC, site du patrimoine mondial et habitat de l’Okapi, un mammifère en voie de disparition.
Cette exploitation il faut le signaler, s’étend rapidement dans la Réserve de faune à Okapis (RFO) , menaçant ainsi cet écosystème forestier unique et les communautés locales qui en dépendent, ont alerté plusieurs ONG, géologues, avocats, etc. C’était à l’occasion de la journée mondiale de l’okapi, qui est un animal qui ne vit que dans cette région de la RDC.
Des organisations qui sont montées au créneau pour dénoncer cette exploitation jugent illégale cette dernière, mais ces militants et les autorités ne sont pas d’accord sur la cartographie délimitant la réserve. Pour les uns, la concession est dans le site classé, pour les autres elle est à l’extérieur.
« Cette mine a causé de graves dommages qui s’étendent maintenant même au-delà des limites de la concession. Il n’y a presque plus de faune autour de la mine. Il y a même eu des cas de trafics de peaux d’Okapis et d’Ivoire d’éléphant par des acteurs armés », ont écrit ces organisations dans leur communiqué signé mardi.
Selon ces organisations de la société civile, la RDC, qui vient d’abriter une réunion préparatoire à la prochaine conférence climat (COP27), doit démontrer publiquement ses engagements environnementaux. Si le gouvernement agit maintenant, ce site unique du patrimoine mondial peut encore être sauvé.
Les organisations signataires rappellent que la RFO s’étend sur plus de 13.000 km2 de forêts pour la plupart intactes, qui séquestrent collectivement plus de 100 millions de tonnes de carbone.
Steven Muhindo