L’Institut National des Bâtiments et Travaux Publics (INBTP) est fermé pour une durée de 3 jours. La décision du gouverneur de la ville de Kinshasa est intervenue après des manifestations de colère des étudiants contre le comité de gestion de cet établissement public.
Dans leur ras-le-bol, ces étudiants accusaient le comité de gestion d’avoir délogé leurs collègues vivant dans des hommes, alors qu’ils n’ont nulle part où aller.
Malgré les explications et assurances du comité de gestion, affirmant que c’était pour les travaux de réhabilitation de tous les homes, les étudiants avaient brûlé des pneus devant les entrées de cet établissement public non sans mettre le feu dans les homes et laboratoire ainsi que sur les véhicules des membres du comité de gestion, qui étaient séquestrés dans leurs bureaux dans le but d’exprimer leur mécontentement contre cette décision.
Accompagné notamment du commandant de la Police ville de Kinshasa, le gouverneur de la ville et province de Kinshasa Gentiny Ngobila s’est rendu sur le lieu des troubles où il a réuni tous les étudiants, les appelant au calme afin que ces genres des troubles ne se reproduisent plus sur le campus.
‹‹ Nous sommes entre Congolais et ça se passe entre nous. Le président de la République m’a demandé de venir parler avec vous. Je veux d’abord vous écouter ››, a lancé Gentiny Ngobila à ces étudiants très en colère.
‹‹ Nous avons constaté que vous nous considérez. La preuve est que dès que vous avez appris qu’il y a des troubles ici, vous êtes arrivés. Il y avait plus de mille étudiants dans des homes, mais ils sont sortis calmement. 28 d’entre nous n’avaient pas de famille à Kinshasa, moins encore des moyens et ne savaient pas où aller. Nous avons demandé aux autorités d’accepter qu’ils restent dans des homes, le temps de trouver où aller. Les autorités avaient même accepté. À notre grande surprise, elles sont venues les expulser le matin ››, a laissé entendre le président des étudiants.
En attendant des solutions promises, le gouverneur de la ville de Kinshasa a ainsi remis une somme importante d’argent à la coordination des étudiants afin de permettre le relogement ailleurs de près de 32 étudiants, en attendant ainsi la fin des travaux de réhabilitation de ces homes.
Sandra Shako