Face aux velléités expansionnistes du Rwanda, le Président décrète la mobilisation
générale, appelant l’implication de l’opposition ET DE LA SOCIÉTÉ CIVILE.
La guerre ouverte entre Kinshasa et Kigali poursuit
dangereusement son chemin. Appuyés par le Rwanda, les terroristes du M23 sont à 40 kilomètres de Goma. Très remonté contre l’attitude
belliqueuse de Kigali, Félix Tshisekedi multiplie les
dénonciations contre le Rwanda. Nouvelle sortie jeudi 3 novembre soir sur la RTNC: «Le Rwanda a, en effet, des velléités expansionnistes avec comme intérêt principal l’appropriation de nos minerais. Et, pour ce faire, il s’active à déstabiliser l’Est du Congo pour créer une zone de non-droit en vue d’assouvir
ses appétits criminels», a-t-il lancé, précisant que l’appui en hommes et en logistique du Rwanda au M23 est avéré.
S’il a assuré vouloir toujours privilégier la diplomatie, le président Félix Tshisekedi s’est adressé directement, pour la première fois depuis le début des affrontements avec le Rwanda via le M23, à l’Opposition et la Société civile, déclarant que «c’est le moment de taire nos divergences politiques», appelant tout le monde, particulièrement les vaillants FARDC, à défendre la patrie. «Nous devons avoir conscience que nul autre que nous-mêmes ne viendra sauver notre Nation», a mobilisé le Chef de l’Etat, invitant les jeunes à s’enrôler dans l’armée, soulignant que
la défense de la mère patrie est le seul objectif qui doit nous unir. L’intensification des combats ces derniers jours entre les FARDC et les M23 soutenus par le Rwanda a suscité une série de réactions à travers le monde.
L’Union africaine s’est déclarée «extrêmement préoccupée» le 30 octobre par la détérioration
de la situation sécuritaire dans l’Est troublé de la
République démocratique du Congo, appelant à un cessez- le-feu immédiat. L’UA a appelé «toutes les parties à établir un cessez-le-feu immédiat, à respecter le droit international, la sécurité des civils et la stabilité aux frontières de tous les pays de la région», dans un communiqué conjoint signé par le président en exercice de l’Union africaine, le président sénégalais Macky Sall, et le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat.
Ils ont exhorté en outre toutes les parties prenantes à s’engager dans un dialogue constructif, dans le cadre du mécanisme existant,
le cadre de paix, de sécurité et de coopération de l’Union africaine pour la République démocratique du Congo et la région, et du dialogue de paix intercongolais de la Communauté d’Afrique de
l’Est», selon les termes du communiqué. A cet égard, ils ont appelé «toutes les parties à participer de bonne foi au troisième dialogue de paix intercongolais qui se tiendra à Nairobi du 4 au 13
novembre 2022».
Expulsion de l’ambassadeur du Rwanda à Kinshasa
En outre, l’UA a exprimé son «soutien total à la feuille de route de Luanda visant à normaliser les relations politiques entre la RDC et le Rwanda» et encouragé le président angolais «Joao Lourenço à poursuivre sa mission en tant que facilitateur d’un dialogue constructif entre les deux pays frères, la République démocratique du Congo et le Rwanda». L’appel de l’UA n’a pas empêché l’expulsion par
Surveillance.cd