Dans un rapport classifié du FBI montre que les services de renseignement rwandais ont délibérément induit en erreur les agences américaines alors qu’ils menaient des opérations contre des militants et des opposants politiques aux États-Unis.
Le FBI était au courant de ces activités bien avant que l’éminent dissident et résident permanent des États-Unis, Paul Rusesabagina, ne soit enlevé par le Rwanda dans le cadre d’un stratagème élaboré.
Qui est Paul Rusesabagina ? Le féroce critique du président rwandais Paul Kagame a été dépeint par l’acteur Don Cheadle dans le film oscarisé Hotel Rwanda. Il a vécu à l’étranger, notamment au Texas, pendant des années afin d’échapper au régime de Kagame.
En 2020, il a quitté les États-Unis pour se rendre au Burundi, mais lors d’une escale à Dubaï, il a été détourné sur un vol à destination du Rwanda, où il a été rapidement arrêté pour des accusations douteuses de «terrorisme ».
Les services de renseignement rwandais ont fourni aux responsables américains des informations fausses ou trompeuses sur les opposants politiques de Kagame, une tactique connue sous le nom de «stylo empoisonné», dans l’espoir de faire rejeter les demandes d’asile ou d’expulser les détracteurs.
Le rapport que Surveillance.cd a obtenu, démontre que le FBI était au courant de ces tactiques contre les dissidents, dont Rusesabagina, depuis au moins 2011, neuf ans avant son enlèvement. Le Rwanda a affirmé à plusieurs reprises que ces militants étaient liés à des groupes militants dans la région, mais une enquête américaine n’a trouvé aucune preuve de cela, selon le rapport du FBI.
Rappelons que le président rwandais Paul Kagame est un allié solide des États-Unis, qui ont donné à son régime 147 millions de dollars rien qu’en 2021, malgré la répression stricte de la population par Kagame et le ciblage des dissidents à l’étranger.