Le parlement kényan a approuvé le déploiement de 903 soldats dans le cadre d’une force régionale est-africaine pour stabiliser l’est de la République démocratique du Congo (RDC), en proie à de nombreux groupes armés dont les rebelles du M23.
‹‹ Le déploiement de troupes kényanes en RDC est dans l’intérêt de la paix dans la région et au Kenya ››, a déclaré mercredi dernier, Nelson Koech, président de la commission parlementaire de la Défense, du renseignement et des relations extérieures.
Et de défendre :
‹‹ Il est très facile de dire ‘restons tranquillement dans notre pays, prenons soin de nos intérêts et gardons nos officiers au pays, nous ferons des économies, nous économiserons des vies et tout ira bien’. Mais ce n’est pas le cas, nous devons sécuriser la région ››.
Le coût de cette mission, pour une durée initiale de six mois, est de 4,4 milliards de shillings soit 36,5 millions d’euros.
Si elle se prolonge, »cela montera entre 5,5 à 6 milliards » de shillings (45 à 50 millions d’euros), a-t-il estimé, tout en indiquant que des discussions étaient en cours avec des organisations, telles que l’ONU, pour une participation internationale au financement de cette force.
Les soldats kényans et ougandais doivent se déployer aux côtés des militaires congolais dans le Nord-Kivu et en Ituri, l’armée sud-soudanaise dans le Haut-Uélé et les Burundais dans le Sud-Kivu. Un contingent rwandais sera déployé le long de la frontière, après que Kinshasa s’est opposé à la participation de Kigali à toute opération sur son sol.
La semaine dernière, le président William Ruto avait annoncé l’envoi de soldats kényans dans le cadre d’une force créée en juin par les sept pays de la Communauté des États d’Afrique de l’est (EAC) à savoir, Burundi, Kenya, Ouganda, RDC, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie, avec comme mission principale, stabiliser l’est de la RDC, en proie aux violences depuis près de 30 ans.
Le Kenya rappelons-le, assurera le commandement de cette mission, qui comprend également des soldats du Burundi, de l’Ouganda et du Soudan du Sud.
Robert Kamunga