Les travaux de modernisation de l’aéroport de Mbuji-Mayi se poursuivent sans difficultés. Ces travaux il faut le rappeler, consistent à la construction d’une nouvelle tour de contrôle, le prolongement de l’ancienne piste, la construction d’une nouvelle piste d’atterrissage, l’agrandissement du tarmac ainsi que celle d’une caserne anti incendie.
Depuis quelques semaines, le tracé de la nouvelle piste est visible, mais ce tracé touche plusieurs parcelles du quartier Dix Sacs dans la commune de Bipemba. Les propriétaires se sont vus sommés de quitter leurs habitations au motif qu’ils doivent aller plus loin car, plusieurs maisons sont démolies pour cette cause.
Déjà, plus de 45 maisons ont été détruites et d’autres sont concernées par cette opération dans les jours à venir. Sur place, l’abattage des arbres est visible pendant que certains detollent les maisons.
Raphaël Ntumba, l’un des habitants nous l’avons trouvé sur les gravats de sa maison, regrette la précipitation avec laquelle cette opération est dirigée.
‹‹ Nous avons été sensibilisés, mais la période et la hauteur des indemnisations ne sont pas respectées et que certains de nos frères, ont été purement et simplement jetés dans la rue sans ménagement. D’après ce que nous avons appris, la hauteur de l’indemnisation varierait selon les types de maisons détruites. Et certains auraient touché jusque-là, l’équivalent de 500 dollars américains, une somme d’argent qui ne peut rien résoudre. Voilà pourquoi, nous réclamons que justice soit faite ››, a dit Raphaël Ntumba.
Contacté à ce sujet, le Maire de Mbuji-Mayi n’a pas voulu donné son point de vue. Celui-ci demande aux médias de se référer à son arrêté urbain portant démolition pour utilité public rendu public dernièrement, concernant les occupants du quartier Dix Sacs dans la Commune de Bipemba, une mesure prise pour sécuriser les habitants de ce quartier.
Pour rappelle, c’est à ce même endroit qu’un cargo de la compagnie Air Services avait en 2026, terminé sa course dans les maisons résidentielles faisant 8 morts.
Richard Kayembe