Une campagne de solidarité pour les populations du Nord-Kivu victimes de violences des rebelles du M23 appuyé par le Rwanda démarre le lundi prochain sur toute l’étendue du territoire national. L’information a été donnée le jeudi 1er décembre lors d’un briefing spécial coanimé par les ministres Modeste Mutinga des Affaires sociales et Solidarité nationale, Fabrice Puela des Droits Humains et Patrick Muyaya de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement.
» Nous avons un véritable drame. Ce téléthom, ne concerne pas que l’Est du pays, mais aussi le territoire de Kwamouth, dans la province du Kwango, où la situation sécuritaire est aussi plus préoccupantes. Dans les zones contrôlées par le M23, des tueries et autres exactions ont fait plusieurs morts et occasionné plus de 5 millions de déplacés. Tandis que dans la partie Ouest de la RD-Congo où le climat d’insécurité a également élu domicile, on déplore des cas d’intolérance suivis de mort d’homme et la détérioration de la situation humanitaire. Ce, avec des ramifications dans des provinces du Kwilu et de Mai-Ndombe. Et il n’en fallait pas plus pour qu’en réaction à l’appel à la solidarité nationale lancé par le Chef de l’Etat, le gouvernement projette pour ce 05 décembre le démarrage de cette campagne « , a dit Modeste Mutinga.
Et de poursuivre :
» Les attentes sont nombreuses par rapport à cette campagne. Cette campagne de solidarité, consiste en la remise des dons aussi bien en nature qu’en espèces. S’agissant des articles de la consommation courante à l’instar des sacs de foufou, de haricots, de riz, du sucre, etc., ils seront à mettre à la disposition de la Caritas pour acheminement à disposition. Tandis que les dons en espèce seront à verser dans des comptes bancaires dont les numéros seront rendus disponibles « .
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement, a invité tous les Congolais à y participer massivement pour marquer leur solidarité à tous les compatriotes sinistrés. Patrick Muyaya a aucours de ce briefing, annoncé à l’assistance la tuerie d’une cinquantaine des jeunes gens à Kishishe, dans le territoire de Rutshuru, pour avoir refusé de se soumettre au diktat des rebelles du M23. Comme si cela ne suffisait pas, des jeunes gens sont enrôlés de force dans ce mouvement terroriste, avant d’être utilisés par leurs bourreaux comme des boucliers humains.
De tels actes ne resteront pas impunis, insiste Fabrice Puela. C’est ainsi qu’en répondant aux questions des journalistes à ce sujet, le ministre des Droits humains a mis un accent sur la justice transitionnelle, avec comme composantes la justice, la réparation et les garanties de non répétition.
» Nous érigerons des stèles pourtant les noms de toutes les victimes, d’où qu’elles soient « , a-t-il promis dans le cadre de cette justice. Et d’ajouter: « même la Communauté internationale doit comprendre qu’il faut une justice pour juger les criminels ». Pour le numéro un des Droits humains, tous les cas de violation des droits de l’homme sont documentés par ses services, et que le moment venu, la justice fera son travail.
Ben AKILI