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Massacre de Kishishe : le gouvernement, l’ONU et la CPI appelés à éviter l’irréparable

Face aux Crimes graves collectifs commis contre plus de 200 civils parmi lesquels des enfants et femmes à KISHISHE, en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu orchestrés par le M23 et ses alliés, les Organisations de la Société Civile environnementale et des droits de l’Homme de la République Démocratique du Congo, œuvrant dans le Paysage Virunga se très sidérées par ces actes des massacres collectifs, ayant pour objectif d’exterminer une communauté.

Dans leur déclaration publiée le 04 décembre dernier, ces Organisations membres de la Société Civile démontrent que ces massacres contre des civils aux mains nues, des enfants fouillant les conflits dans une Eglise Adventiste de la place et la mort par machettes et armes à feu sont cruels, inhumains et des crimes graves marqués par d’autres exécutions
extra- judiciaires, utilisation forcée des enfants et jeunes garçons comme des boucliers de
guerre lors des opérations militaires, les pillages des biens des civils, des taxes forcées sur les dos de la population dans les territoires sous contrôle du M23 est ces alliés.

 » Les Organisations de la Société Civile rappellent à l’opinion nationale et internationale que
les attaques orientées contre les biens à valeur culturelles, environnementales et sites protégés par l’UNESCO sont des crimes graves relevant du Statut de Rome qui doivent être réprimés « , peut-on lire dans ce communiqué.

Et de poursuivre :

 » Que ces attaques ciblant les installations dans le Parc des Virunga ne datant pas d’aujourd’hui, le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Bureau du Procureur de la CPI devraient s’activer comme cela a été le cas avec les attaques des monuments historiques à TOUBOUCTOU et Gao au Mali en 2017 ayant abouti à la Condamnation du Djihadiste par la Cour Pénale Internationale(CPI) « .

Ces Organisations de la Société Civile environnementale et des droits de l’homme rappellent par ailleurs que ces actes commis sont des crimes graves, imprescriptibles, constitutifs des crimes de guerre et crimes contre l’humanité prévus et punis par les Statuts de Rome créant la Cour Pénale Internationale.

Ces attaques contre des civils, femmes et enfants innocents portent atteinte aux droits à la vie, droit à la paix et stabilité, pourtant des droits consacrés par la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, le Pacte International des droits civils et politiques, la Convention des Nations Unies sur la lutte contre les disparitions forcées et bien d’autres instruments juridiques internationaux importants relatifs au Droit International Humanitaire et droits de l’Homme.

Eu égard à tout ceci,; ces Organisations de défense environnementale et des droits de l’homme demande aux gouvernements de la sous-région, aux mécanismes conjoints de vérification de la CIRGL, au Conseil de sécurité des Nations Unies, à la CPI, aux Organisations Internationales des droits de l’homme et à toute la Communauté internationale « d’aller au-delà des condamnations lues aux médias mais d’ouvrir des enquêtes, des affaires sur la situation dans le paysage Virunga en territoire de Rutshuru élargie aux cas de Beni pour que la vérité, des sanctions, justice et réparations soient faites en faveur des victimes de ces barbaries sans noms« .

Pour ces Organisations, se limiter à des simples rapports d’experts et condamnations contre les auteurs de ces graves violations et les gouvernements qui les soutiennent dans les entreprises criminelles en RDC, cela démontre de la passivité, l’hypocrisie et l’impunité, manifestée depuis les rébellions soutenues par des responsables d’Etat de la sous – Région (depuis l’AFDL, RCD, CNDP, M23). Chose qui a fait à ce que la plus part d’auteurs de ces crimes de cette période jouissent d’une impunité arrogante, certains d’entre eux ont bénéficié même des postes en guise des primes à la guerre, au nom de la paix et stabilité en RDC, une paix et stabilité jamais retrouvée car recherchée au détriment de la justice, réparation, la vérité pour une réconciliation.

Elles invitent la communauté internationale à stopper cette machine à tuer, pour ne plus donner l’occasion à des groupes armés, Mouvements rebelles et leurs alliés de provoquer des situations humanitaires catastrophiques dans la sous-région du genre génocide.

Au-delà des condamnations légendaires, ces Organisations rappellent que l’histoire récente des années 1994 au Rwanda renseigne que le crime de génocide y perpétré avait pour cause en partie, l’hypocrisie, silence coupable de la Communauté internationale et les conséquences que cela a conduit au Rwanda. D’où, l’humanité doit interpeller les dirigeants mondiaux et exiger une réaction ferme face à ces crimes enregistrés.

Rappelons qu’au cours du briefing du lundi 05 décembre, Julien Paluku, Ministre de l’Industrie et ancien Gouverneur du Nord-Kivu avait signalé que l’objectif principal des massacres de Kishishe, est de s’accaparer de la mine de SOMIKIVU où sont extraits les pyrochlores, minerais servant à la fabrication des fusées.

Ben AKILI

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