Ainsi est le cri d’alerte lancé par le docteur Denis Mukwege ce lundi 12 décembre répondant aux questions de France 24 dans le journal Afrique.
A l’occasion de sa tournée en Europe le chirurgien, gynécologue et prix Nobel de la paix congolais a donné sa voix une fois de plus sur la guerre à l’Est.
« la crise au congo est très critique », résume bien sa pensée et son ressenti.
« cette crise est de nature sécuritaire et humanitaire sans précédent. plus de 6Million de personnes ont trouvé la mort rien qu’en 25 ans déjà «
‹‹ C’est le conflit le plus meurtrier après la seconde guerre mondiale. Plus d’un million de déplacés interne, sans abri. Selon le rapport de l’ONU plus d’un tiers de congolais a faim représentant 30 Millions de personnes sans protection n’ayant pas de nourriture, hormis les femmes victimes d’agressions sexuelles ››, a laissé entendre Denis Mukwege.
Et de poursuivre :
‹‹ Nous sommes devant une crise existentielle où le risque de balkanisation est bien présente et imminente. plus de 130 groupes armés actifs à l’Est car l’autorité de l’État est amoindri. au lieu de formaliser nos FARDC, l’Etat fait l’extinction. il y a surmilitarisation des forces armées de la MONUCO, des éléments de la SADC à tous les autres issus des accords des pays de la région ››.
Cette crise d’après le prix Nobel de la paix, est aussi d’ordre économique où le pays est laissé pour compte voyant la dilapidation de ses matériaux précieux en activité et perd la bataille dans cette transition énergétique. Rappellant entre autres, le caractère répétitif de ce conflit avec les différents massacres de « Kishishe » par exemple ont déjà eu lieu à Katogota où l’armée rwandaise avait été interceptée par les milices locaux de même à Kasika après le rasage de village.
Denis Mukwege a fini par dénoncer l’armée rwandaise de s’impliquer militairement à la guerre pour aggraver la situation, tout en demandant à ce que la justice internationale doit faire son travail.
Chaupin Emmanuel LUTOBO