L’étau se resserre d’avantage au tour des relations entre le régime de Tshisekedi et l’ex gouverneur du Katanga, qui démontre que son jet privé n’a pas été autorisé de survoler le pays alors qu’il se rendait au Qatar.
Moïse Katumbi est apparu dans une vidéo de quelques secondes pour décrier la restauration des anciennes pratiques jadis condamnées sous le régime Kabila. Dans cette vidéo, le patron du TP Mazembe dit clairement qu’il voulait se rendre au Qatar pour prendre part à une réunion de la FIFA et de la CAF, deux institutions de football auxquelles il est membre, pourtant ajoute-t-il, il y plus d’une semaine que la demande a été formulée auprès des services de sécurité pour le survol de son jet privé.
‹‹ Je ne savais pas que le Congo appartenait à quelques individus, trop c’est trop et il y a un temps pour tout. J’ai demandé l’autorisation de survol ça fait maintenant une semaine et le patron des services des renseignements a décidé de ne pas donner l’autorisation ››, a lâché Moïse Katumbi.
Face à ces pratiques révolues, Moïse Katumbi remet en cause l’État de droit tant vanté par le pouvoir en place au regard de cette tentative à vouloir restreindre la liberté des autres.
‹‹ Je ne sais pas s’ils ont acheté ce pays et combien on doit rembourser pour que les gens rentrent dans leur droit! C’est vraiment très triste de revivre les histoires que nous avions combattues. Trop c’est trop et il y a un temps pour tout. Heureusement qu’il encore des pays qui sont déjà avancés en matière de démocratie, mon avion m’attend en Zambie ››, a dénoncé le président de l’Ensemble pour la République, qui est sorti le pays par route au niveau de Mokambo.
Ennuis judiciaires, jet interdit, Katumbi vit le retour des méthodes Kabila
Entre harcèlements judiciaires et interdiction de ses libertés de mouvement, Katumbi vit depuis quelques temps le martyre dans son propre pays. Le régime Tshisekedi veut broyer un challenger qu’il soupçonne dangereux dans son schéma de conservation du pouvoir.
A une année des élections, les zélés du pouvoir ont décidé de dégainer contre Katumbi. Tout récemment, l’ex-gouverneur du Katanga s’est vu confisquer son entreprise au profit d’un de ses anciens employés. Pourtant, il a gagné tous les procès. De Paris, à Kinshasa en passant par Lubumbashi et Kolwezi. Mais par des méthodes fortes, ordre a été donné aux juges pour que sa société soit condamnée.
Le feuilleton sur ce dossier est loin d’être fermé, car à l’allure où vont les choses, l’État de droit tant vanté en RD Congo n’existe que par le nom.
Hugues MULUMBA