Depuis le discours du chef de l’État sur l’état de la nation la semaine dernière, les réactions continuent à se multiplier. C’est le cas du professeur Sylvain Kantolomba Naweji qui dans une tribune intitulée « la folklorisation tolérée, cet autre antivaleur qui ruine le prestige institutionnel », a fait la critique objective sur la forme de ce concert institutionnel qualifié de « sacré ». Ce Sociocritique et prospectiviste s’interroge si »la RDC est-elle gérée par une famille politique ou les institutions de
la République »?
‹‹ Il est important de distinguer une activité institutionnelle d’une matinée politique. En RDC, ces deux activités s’entremêlent. Conséquences : la désacralisation des institutions. Le prestige qui couvre ces dernières s’effrite et s’envole. Le folklore s’est institutionnalisé et métastasé ››, attaque le professeur Sylvain Kantolomba.
Motivé de la situation politique qui doit performer l’image et son contenu, ce scientifique ne perd pas ses appuis et interpelle les autorités à la quintessence des concepts État et « Institution ».
Ceux qui sont au sommet de l’appareil de l’État doivent revêtir des valeurs institutionnelles et non folkloriques. L’image de l’adresse du chef de l’État à la nation en est la preuve tangible ou l’on a assisté d’après lui, à un arsenal d’une réunion d’un parti politique.
D’après le Professeur Sylvain Kantolomba, les congressistes auditionnent le discours du Chef de l’État sur l’état de la nation comme représentation nationale (institutionnels) non comme acteurs politiques qui suivent le Chef du parti.
‹‹ La salle de congrès devrait être restreint à certains. L’accès doit être réservé aux seuls congressistes (députés et sénateurs) et aux invités spéciaux. Le respect strict des institutions devrait être de mise ››, martèle ce Scientifique dans sa Tribune.
Et de renchérir :
‹‹ La Constitution dans son article 77 éclair sur l’adresse du Chef de l’État qui est un exercice qui ne doit faire l’objet d’aucune réplique. L’article 68 quant à lui précise que la présidence de la République est une institution. Qui dit institution, dit caractère sacré ››.
Bien avant de soulever ce qui suit ‹‹ la passivité qui règne dans la politique congolaise ruine les valeurs républicaines. Quel est le rôle des militants des partis politiques au sein du congrès ? Qui sont sensés acclamer et demander dès que possible la répétition d’une séquence ? quel problème est-il déjà résolu par le folklore en RDC ?››, s’interroge-t-il.
Il appelle enfin à l’honneur que les acteurs politiques doivent rendre à la nation eu égard des institutions.
Chaupin Emmanuel LUTOBO