Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) maintien sans ambages, sa position de ne pas participer aux opérations d’identification et d’enrôlement lancées il y a peu par la CENI, dans la première aire opérationnelle qui concerne les provinces de la Zone Sud.
Ce boycott a dit le Secrétaire permanent du PPRD, se justifie par la non prise en considération de certains préalables notamment la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la loi électorale qui ne met pas toutes les parties prenantes d’accord. C’est ce qui ressort de la déclaration lue jeudi 05 janvier au terme d’une réunion élargie tenue par Emmanuel Shadary, Secrétaire permanent avec les Secrétaires nationaux, les Exécutifs communaux et quelques cadres du parti.
« Aussi longtemps que les préalables du PPRD ne sont pas pris en compte pour les élections transparentes et apaisées, le processus électoral tel qu’enclenché par les opérations de l’enrôlement des électeurs ne nous concernent pas », a déclaré Emmanuel Shadary sur la position inchangée de la formation politique chère à Joseph Kabila.
Ces préalables a ajouté Emmanuel Shadary, sont entre autres: « Une Ceni consensuelle et inclusive; une loi électorale qui rassure toutes les parties prenantes; une Cour Constitutionnelle impartiale; la sécurité dans l’ensemble du territoire national ».
À en croire la Cellule de communication du PPRD, ce parti d’opposition n’acceptera pas le report des élections censées avoir lieu en décembre 2023 et l’exclusion intentionnelle de certains candidats.
« Le PPRD exige les élections inclusives, transparentes, crédibles et apaisées qui doivent impérativement se tenir avant le 31 Décembre 2023 conformément aux délais légal et constitutionnel. Le PPRD n’acceptera pas un discours fallacieux du report des élections et l’exclusion intentionnelle des candidats au processus électoral en cours, au cas contraire l’article 64 sera d’application », peut-on lire dans ce communiqué.
Rappelons qu’en 2006, l’Union pour la démocratie et le progrès social ( UDPS) avait boycotté les élections mais celles-ci avaient eu lieu. Non seulement l’opposition a été la grande perdante, mais aussi bon nombre d’habitants de l’espace Kasaï n’ont pu se procurer la carte d’électeur qui tenait lieu de pièce d’identité. L’ UDPS n’avait pas de représentants, d’élus dans les institutions de la République.
Bref, la position actuelle du PPRD serait donc un pari risqué à partir du moment où les forces y compris celles de l’opposition appellent à l’enrôlement des électeurs et surtout l’église catholique est déjà partie prenante.
Sandra SHAKO