Au moins 17 personnes ont été tuées et une vingtaine de blessés graves, précise une source sécuritaire.
‹‹ Les services de sécurité ont déjà pris le contrôle du lieu et les blessés ont été évacués dans des structures sanitaires” de la région en proie à des violences meurtrières de divers groupes armés depuis des années ››, a fait savoir le porte-parole de l’armée Antony Mualushayi dans un communiqué.
Une enquête est en cours pour déterminer les mobiles et les assaillants à la base de cette attaque.
‹‹ C’était un Dimanche sanglant à Kasindi. Un engin explosif improvisé a fait plusieurs victimes dans une église à Kasindi, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Le drame s’est produit à la paroisse de la 8e Communauté des Églises Pentecôtistes du Congo (CEPAC) ››, a déclaré Martin Mihigo, un habitant de Goma joint au téléphone.
Déjà, l’un des présumés auteurs de l’attentat à la bombe qui a endeuillé la cité de Kisindi, non loin de Béni, au Nord-Kivu ce dimanche 15 juin 2023 est aux arrêts. Il s’agit d’un sujet kényan, selon l’armée congolaise.
« Un ressortissant kenyan suspecté d’avoir participé à l’attentat à la bombe piégée dans une église pentecôtiste de Kasindi est aux arrêts. Au moment où je vous parle, nous avons arrêté un suspect de nationalité Kényane », a déclaré le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole des FARDC dans la région de Béni à l’agence congolaise de presse.
L’opinion se rappelle que plus de 120 groupes armés sont toujours présents dans l’Est de la République démocratique du Congo, riche en minéraux, dont beaucoup sont l’héritage des guerres régionales qui ont éclaté au début du siècle.Considérées comme le plus meurtrier, les Forces démocratiques alliées (ADF) que le groupe État islamique présente comme sa branche en Afrique centrale, sont actives dans la région du Nord-Kivu où l’attentat a eu lieu.
Ces dernières sont accusées d’avoir massacré des milliers de civils en RDC et commis des attentats en Ouganda. Les Etats-Unis les ont placées en 2021 sur leur liste des organisations terroristes.
D’autres groupes sont également actifs et cherchent à contrôler des territoires pour des motifs ethniques et/ou pour en extraire les riches ressources du sol, souvent encouragés et financés par les pays voisins.
Jusque-là, le Rwanda est accusé par Kinshasa et les pays occidentaux de soutenir la rébellion tutsi du M23, qui s’est emparée ces derniers mois d’une large portion d’un territoire au nord de Goma.
Steven MUHINDO