La République démocratique du Congo est classée à la 166è place sur 180 pays dans le classement de Transparency international, publié mardi 31 janvier, sur l’indice de perception de la corruption (IPC) au cours de l’année 2022. Selon le classement de cette ONG allemande, la RD Congo a progressé de 3 rangs avec un score de 20 sur 100 contre 19 sur 100 l’année précédente et 169è place en 2021. Bref, Ce qui représente un recul de la corruption.
Il y a de quoi à se féliciter pour les efforts consentis et mis en place par le gouvernement congolais, d’autant plus que le pays n’a jamais connu autant des structures de contrôle opérationnel, démontre Patrick Muyaya.
« Je ne vous vendrais pas un secret pour vous dire par exemple que les dépenses publiques avant qu’elles ne soient effectuées, l’IGF intervient en amont car elle ne fait pas seulement un travail à postériori. Pour nous, lorsqu’on nous parle de la corruption, nous nous ne sentons pas particulièrement interpellés par ce que nous avons déjà une stratégie pour régler le problème. Mais le véritable défi que nous avons c’est au sujet de la corruption. C’est de voir comment on accroit le moyen de la corruption dans notre pays », a déclaré Patrick Muyaya.
Et d’ajouter :
« Les stratégies sont mises en place pour lutter contre la corruption, et pour cela nous n’allons pas nous jeter des fleurs mais nous avons le résultat. Regardez de 2020 à 2023, on est passé d’un budget de 5 milliards à 15 milliard, un accroissement d’à peu près 200%, c’est pas de la magie, mais par ce que justement on a bouché les trous, le manque à gagner, les corruptions, l’exonération, bref, toutes ces petites pratiques qui entouraient les finances publiques, aujourd’hui n’existent pas et nous allons continuer à faire davantage pour capter le maximum que nous produisons afin que cela soit disponibilisé dans le domaine de la santé, l’éducation et dans les routes pour le bien de la population ».
Ce rapport que publie chaque année par Transparency International permet de cerner la situation de corruption à travers le monde dans le but d’inciter des gouvernements à mener des reformes systématiques dans leurs pays respectifs afin d’améliorer la gouvernance. Cette moindre progression de la RDC revient à dire que le pays de Félix Tshisekedi doit renforcer sa capacité de lutter contre la corruption.
Pour votre gouverne, l’indice de perception de la corruption, présente donc les chiffres exactement à l’inverse et attribue des valeurs plus élevées pour une corruption plus faible. La valeur officielle pour la République démocratique du Congo est donc de 20 points en 2022. Il s’agirait donc en fait d’un indice anti-corruption, car plus le nombre de points augmente, plus la corruption diminue
Les causes de la corruption sont en partie politiques et culturelles. L’inefficacité des poursuites judiciaires peut l’encourager. Il est frappant de constater qu’elle est régulièrement plus faible dans les pays à régime démocratique (comme le cas du gouvernement de RDC). De même, la corruption est plus élevée dans les pays à faible revenu. En République démocratique du Congo, le revenu par habitant est d’environ 500$ par an, ce qui est extrêmement bas par rapport au reste du monde. Le coût de la vie est nettement inférieur à la moyenne mondiale et révèle des problèmes socio-économiques massifs.
Ainsi à la tête des pays le moins corrompus au monde se trouvent en première position le Danemark, la Finlande en deuxième position et la Nouvelle-Zélande en troisième place.
Surveillance.cd