Les activités socio-économiques ont repris timidement ce mardi 07 février à Goma, dans la province du Nord-Kivu, cela après des vives tensions observées lundi. Les manifestants réclamaient ainsi le départ de la force régionale de l’EAC qui, depuis son arrivée à l’Est du pays, s’est transformée en une force de médiation et non de l’offensive contre le M23.
Les sources locales ont rapporté à l’Agence Congolaise de Presse (ACP) que tôt le matin, les véhicules privés et les motos taxis circulaient librement, et certains commerçants ont eu à exposer leurs marchandises comme d’habitude.
Josué Wallaay, un jeune homme de Goma a laissé entendre que « c’est une bonne décision prise par les forces vives pour cette population qui vit au rythme de la journée ». Il pense que si les manifestations devaient continuer cela pourrait pénaliser la population. Celui-ci craint cependant que cette ville morte ne reprenne si les autorités de Kinshasa ne s’impliquent pas pour rétablir la paix dans cette partie du pays.
« C’est avec satisfaction que nous voyons les activités qui reprennent parce qu’il ne fallait tout simplement pas laisser la population et nous tous à la maison pendant plusieurs jours. Il fallait aussi penser à nourrir la population, c’est pourquoi les manifestations sont provisoirement suspendues en attendant d’avoir un retour de notre gouvernement qui devrait normalement donner suite aux demandes de la population. La population, le monde entier, les congolais commencent à vaquer à leurs occupations en attendant impatiemment la réponse des autorités. », a déclaré Josué Wallaay à nos confrères de l’ACP.
Meme constat fait par un conducteur de taxi-moto rencontré dans les rues de Goma alors qu’il travaillait. Ce dernier a affirmé que le harcèlement des manifestants a pris fin. Pour lui, cette reprise est un soulagement pour la population.
« Aujourd’hui, c’est encore au quartier Majengo qu’il n’y a pas de circulation, mais ici à Ndosho, les gens circulent normalement. Depuis la reprise des activités, j’ai déjà transporté au moins 30 personnes. Nous ne dérangeons plus les passants. Quant au travail, je suis heureux de le voir reprendre. Nous étions déjà fatigués de garder les motos à la maison mais aujourd’hui j’ai quand même travaillé », a affirmé Richard Amini, chauffeur d’un taxi-motos.
Pour rappel, depuis le début de cette semaine, les activités socio-économiques ont été suspendues suite à une ville morte annoncée par certains groupes de pression pour dénoncer l’inaction des forces de l’EAC venues soutenir les FARDC pour combattre les rebelles du M23 qui endeuillent la population du Nord-Kivu.
ACP via Surveillance.cd