Le contrat dit du siècle devrait être revisité pour permettre à la République ce qui lui revient. Ces propos sont de Patrick Muyaya, ministre en charge de la communication et porte parole du gouvernement. Celui-ci l’a dit au cours d’un briefing ce lundi 20 février, co-animé avec son collègue des finances, Nicolas Kazadi.
D’après Patrick Muyaya, le gouvernement congolais soutient le rapport de l’Inspection générale des finances sur le contrat sino-congolais et veut voir clair sur certaines clauses
« On ne peut pas nous empêcher de voir plus clair. Il ne faut pas considérer qu’on veut brimer les Chinois. On veut juste s’assurer que le contrat soit bien conduit », a laissé entendre le ministre de la Communication et des médias.
Argument soutenu par Nicolas Kazadi, son collègue des Finances qui a démontré qu’à travers ce rapport de l’IGF, le gouvernement veut simplement se rassurer de ce que la République devrait gagner en terme d’infrastructures.
« Nous n’avons pas envie de nous fâcher avec la Chine qui est un partenaire important. Au vu des chiffres livrés par l’IGF, il est clairement établi que la RDC ne se retrouve pas. Il faudrait qu’on en parle », a dit Nicolas Kazadi.
Le patron des finances au Congo a fait savoir que depuis un temps, « il réclamait en vain 200 millions de dollars à la Sicomines au titre de super-profit.
Pour rappel, l’IGF a indiqué clairement dans son rapport que qu’en quinze ans de mise en œuvre, la RDC n’a tiré que 822 millions de dollars en termes d’infrastructures dans ce contrat, alors que les entreprises et banques chinoises ont déjà gagné près de 11 millions de dollars. Un rapport contesté par l’ambassade de la Chine en RDC a contesté le declant non conforme à la réalité.
Dans ce contrat sino-congolais, qui a été convenu en 2008 entre les entreprises chinoises et le gouvernement congolais, prévoyait un troque exploitation des minerais contre construction des infrastructures notamment 5000 logements sociaux, deux barrages hydroélectriques à Katende et à Kakobola, 3700 Km rails, 145 centres de santé. Malheureusement au bout de 15 ans, les résultats sur terrain laissent à désirer.
Ben AKILI