Ouverture ce lundi à Kinshasa, de la 47e assemblée générale des assureurs africain. Des assureurs venus de différents pays africains vont durant 4 jours, étudier les voies et moyens d’accroitre le marché d’assurance sur le continent. Ils vont réfléchir notamment sur comment rendre l’assurance accessible au plus grand nombre et comment créer de nouveaux produits d’assurances pour attirer davantage les potentiels clients. Avec sa population estimée à 1,4 milliards d’habitants, l’Afrique détient 18 % de la population mondiale. Mais en dépit de son poids démographique, le continent africain ne représente que 1 % dans le marché mondial des assurances.
Présent à l’ouverture de ces assises, Nicolas KAZADI, ministre congolais des Finances s’est dit conscient du fait qu’en RDC, « l’assurance est encore considérée comme un produit de luxe ». La faiblesse des revenus de la majeure partie des congolais en particulier, des africains en général, ça ne leur permet pas de payer l’assurance. Ils sont beaucoup plus préoccupés par les besoins quotidiens que de payer une police d’assurance, car étant considérée comme un produit des riches.
« Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Tout d’abord la faiblesse du revenu moyen des particuliers. Avant de payer une prime d’assurance ou des cotisations d’assurance, il faut pouvoir assurer ses besoins essentiels, pouvoir manger, se loger, payer la scolarité des enfants, etc », a fait savoir Nicolas Kazadi.
Il y a 6 ans depuis que le secteur de l’assurance a été libéralisé en RDC. Pendant 50 ans, la Société Nationale d’Assurances (SONAS) avait le monopole de ce secteur. La SONAS est présente à la FANAF et elle a son stand dans le Hall du Palais du Peuple aux côtés d’autres sociétés concurrentes. Depuis l’ouverture du marché, la SONAS a changé son mental étant donné qu’elle doit maintenant affronter la concurrence féroce.
« Hier l’on était seul, on avait un mental. Aujourd’hui nous sommes en compétition avec les autres, nous avons un autre mental, on a un esprit commando c’est-à-dire nous voulons gagner. On va vers les autres pour les battre, pour les gagner. Donc, l’ouverture ici pour nous c’est une opportunité pour faire mieux, pour davantage s’afficher, s’affirmer comme leader. On a été seul, on a été leader pendant qu’on était seul, avec les autres nous demeurons leader et nous serons à jamais leader. Donc l’ouverture c’est pour nous une occasion de nous remettre en question pour faire mieux. On veut davantage aller de l’avant c’est-à-dire faire mieux, aller haut et plus haut qu’hier », a dit Clément Désiré Kabongo Moba, Directeur Général de la SONAS.
L’ouverture du marché a fait venir les sociétés qui étaient déjà présentes ailleurs et sont venues s’implanter d’abord à Kinshasa et pour aller ensuite dans le Congo profond. En participant, au FANAF, les autres assureurs espèrent tirer profit des expériences des autres pour étendre leur influence.
Il y a des compagnies d’assurances qui se sont déjà affirmées ailleurs. Elles ont également l’ambition de devenir leaders en RDC. Le secret selon l’une d’elles c’est de respecter les engagements avec les assujettis.
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