Au travers d’une correspondance adressée au procureur de la République près du tribunal de grande instance de Goma, l’ACEDH parvient à mettre à nu une affaire relative au trafic des espèces naturelles sauvages initiée par un réseau des trafiquants et le procureur concerné en complicité avec l’Institut Congolais de la Conservation de la Nature (ICCN), lors de la journée mondiale consacrée à la vie sauvage
L’organisation affirme avant tout d’avoir été mise au courant de la situation sur les réseaux sociaux en tombant sur le fameux document de la réquisition où le procureur s’est prononcé sur cette question de violation des lois
‹‹ Nous ACEDH, avons pris connaissance sur les réseaux sociaux sur la Réquisition à Expert, au travers lequel vous requerez le Directeur de l’institut national de la conservation de la nature à Goma de vous ramener à votre office sous une bonne escorte les espèces fauniques intégralement protégées et saisies et dont l’ICCN tient la garde », lit-on dans cette correspondance.
L’occasion pour l’organisation de déplorer l’attitude nonchalante du procureur sensé connaître et appliquer la loi. Pour ce faire, ACEDH exige le retrait de la dite réquisition qui se selon elle représente un litige d’intérêt public en préjudice de l’humanité en raison que ces espèces ne constituent pas des affaires privées
« Selon la loi N°14/003 du 11 février 2014 dans son article 12 stipulant que sous réserve de dérogation, toute espèce sauvage des faunes et flores font partie du domaine public », ajoute cette Organisation dans sa correspondance.
En sa qualité de défenseur, l’ACEDH regrette le traitement dont ont subi quelques acteurs ayant intervenu qui sont entre autres les défenseurs de l’environnement en vue de faire appliquer la loi « Ce qui est même une atteinte grave aux différents textes nationaux et internationaux protégeant les défenseurs environnementaux ».
Afin de mettre un terme au plus vite à cette barbarie, l’ACEDH formule quelques recommandations à ce sujet aux différentes échelles du pouvoir entre autres :
Au parquet général du Nord-Kivu de suivre de près l’instruction de l’affaire inscrite; au parquet de grande instance de Goma de finaliser l’instruction et fixer le dossier au tribunal qui pourra trancher.
Chaupin Emmanuel LUTOBO