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La délinquance juvénile, toujours d’actualité à Kinshasa

Il s’observe depuis des décennies, une délinquance juvénile en République Démocratique du Congo, particulièrement à Kinshasa, la capitale du pays. Autrefois, cette métropole s’abritait d’une jeunesse noble, consciente, remplie des valeurs culturelles avec une émulation des jeunes dans divers domaines de la société. Nos reporters révèlent que depuis plusieurs années, un libertinage est constaté dans le chef des jeunes Kinois, caractérisé par l’alcoolisme, la drogue, le banditisme, la prostitution et la pornographie. Comme dans tous les pays sous développés, la pauvreté frappe la population au point que les parents sont démissionnaires, incapables d’éduquer et instruire normalement leurs enfants.

Parmi ces dépravations, il y a celles liées à l’insécurité qui ravage des multiples quartiers de la capitale et au banditisme urbain appelé communément «Kuluna» mené par des délinquants munis de machettes et lames de rasoir, armes choisies pour régler de comptes et s’emparer des biens des paisibles citoyens.

« La vraie question est de savoir quand est-ce que le phénomène Kuluna a commencé ? Quand est-ce que cela s’est accentué ? A un moment donné cela avait pris fin parce l’État avait pris des fortes mesures. Parmi les causes, nous avons la pauvreté, la spoliation des sites d’activités éducatives et sportives, mais aussi un problème scolaire, lorsqu’un enfant ne va pas à l’école, il va déambuler en faisant du vagabondage sans s’occuper d’une activité précise, et sera obligé de faire quelque chose comme prendre des liqueurs fortes vendues à vil prix, voire du chanvre. », déclaré Bob Amisso Yoka Lumbila, Coordinateur de l’Asbl Les Kinois.

Le manque ou l’insuffisance des sites d’activités sportives et éducatives dans chaque municipalité est l’une de causes majeures de ces dépravations des mœurs, car le cerveau est fait pour être occupé surtout pour un adolescent.

Par ailleurs, hormis la substitution des ONG et ASBL comme des organisations d’appui, l’État est appelé à la création des plusieurs sites d’activités tel que les bibliothèques, écoles, terrains de football et autres cadres sportifs.

« La peur de dénoncer ces délinquants dont la plupart, leurs adresses sont connues dans nos quartiers, est un grand problème. Autre chose, la police n’est pas dotée d’équipements nécessaires sans compter l’insuffisance de son effectif, toutes ces causes expliquent la recrudescence du phénomène Kuluna », a-t-il ajouté.

Rappelons que la ville de Kinshasa a connu sous l’égide du Général Célestin Kanyama, une opération de lutte contre le banditisme dénommée « Likofi » entre 2012 et 2013. En ce temps, l’éradication de banditisme urbain était total. Un recours aux anciennes stratégies serait peut être une solution à ce fléau, proposent quelques observateurs.

Jacques Munene

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