Le président de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), reste rationaliste et attend voir la concrétisation du retrait des rebelles du M23 de toutes les localités occupées dans la partie Est du pays.
Georges Kapiamba l’a dit lors d’une interview qu’il a accordée à la rédaction de Surveillance.cd, alors que le M23 publiait son communiqué rendu public ce mardi 07 mars, dans lequel le mouvement annonçait le cessez-le-feu effectif qui devrait entrer en vigueur à la même date à 12h00’ et qui sollicite un dialogue direct avec le gouvernement de Kinshasa.
« Nous attendons voir cela, les militaires de M23 qui agissent sous support de l’armée rwandaise commencer à faire le retrait de toutes les zones occupées. Faire une déclaration n’est suffit pas », a déclaré Georges Kapiamba.
Fort réputé par ses méthodes de violation d’accords, le M23 n’inspire nullement confiance jusque-là. Rappelons que depuis le début des négociations des pays de la sous-région pour restaurer la paix dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, le gouvernement de Kinshasa s’est montré intransigeant contre tout dialogue direct avec le M23. Reste à savoir si Kinshasa demeurera ferme ou cédera cette fois-ci à la proposition du dialogue; à un futur très proche le temps le dira.
Le processus électoral est déjà lancé, mais une est vraie qu’avec la persistance de cette crise sécuritaire, retarderait l’organisation des élections dans le délai constitutionnel. Déjà, le président de la République a émis l’a dit le week-end craignant que cette situation sécuritaire n’impacte pas sur le scrutin de décembre.
Pour Georges Kapiamba, il serait mieux de multiplier beaucoup de stratégies pour que le processus électoral en cours soit véritablement respecté.
« Le gouvernement doit travailler afin que le processus soit respecté. Les élections doivent avoir lieu. Comme le M23 a annoncé un cessez-le-feu, nous espérons que d’ici quelques jours ils vont commencer à se retirer. Et s’il n’y a pas de retrait, nous demanderons au monde entier de prendre des sanctions draconiennes contre les responsables de cette crise et le Rwanda ainsi que les dirigeants rwandais et cette combinaison permettrait à ce que les déplacés rentrent dans leurs milieux respectifs, et que le processus électoral se déroule aussi dans les trois territoires et les élections pourraient se faire sur toute l’étendue nationale », a-t-il ajouté.
Il sied de rappeler que durant la visite de Emmanuel Macron à Kinshasa, le Président français avait affirmé qu’il y aurait des sanctions contre le M23, en cas de non respect de l’accord.
Jacques Munene