S’exprimant à l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de la femme, le Dr Denis Mukwege considère que la date du 08 mars devrait être un jour de deuil, une journée de lutte, de mobilisation et de revendications et non de célébration.
« Il ne s’agit donc pas d’un jour de fête, mais d’une journée de lutte, de mobilisation et de revendication. En effet, alors que la communauté humaine s’apprête à commémorer le 75ème anniversaire de la Déclaration Universelle de droits de l’homme, dont le fondement est l’égalité et la non-discrimination entre les hommes et les femmes, force est de constater que les droits humains de femmes sont en régression partout », a déclaré Denis Mukwege dans son communiqué.
Depuis certains temps, la date du 08 mars est célébrée comme une journée consacrée à la femme. À travers plusieures provinces de la République Démocratique du Congo en général et de la capitale Kinshasa en particulier, des manifestations sont organisées chaque année. Contrairement à celle-ci, l’agression que subit le pays dans sa partie Est ne permet pas aux populations d’afficher une attitude festive afin d’apporter leur soutien à ceux qui vivent à la frontière du Rwanda, pays agresseur.
« En RDC, la journée du 08 mars ne sera plus une journée de fête. Il s’agit bien d’une journée de deuil et nous appelons les femmes à s’habiller en noir et à clamer haut et fort que le temps est venu pour nos gouvernants de prendre leurs responsabilités », a ajouté le prix Nobel de la paix.
A propos, sans paix le peuple ne saurait fêter. Le gouvernement est appelé à ne ménager aucun effort pour ramener la paix dans cette partie Est, qui s’est caractérisée depuis plus de deux décennies par les violences fêtes aux femmes.
Par ailleurs, le prix Nobel de la paix Denis Mukwege estime qu’à l’instar de chaque autre jour de l’année, la journée de la femme sera aussi une journée de lutte, car les femmes sont encore considérées comme les citoyennes de seconde zone en République Démocratique du Congo.
Jacques Munene