Le gouvernement congolais dit ne pas attendre de solution miracle de la part des Nations unies pour mettre fin à la situation de guerre qui prévaut dans la partie Est du. Ces propos, sont du Vice-premier ministre en charge des affaires étrangères ténus lundi tard dans la soirée au cours du briefing co-animé avec son collègue de communication et média.
Christophe Lutundula affirme qu’il serait une erreur de penser que les autorités actuelles attendent quoi que ce soit de l’ONU, sauf des sanctions contre le Rwanda. Il a réagi ainsi aux propos de l’ambassadeur de France à l’ONU Nicolas de Rivière qui avait déclaré que les Nations Unies n’ont pas de solutions miracle à la crise dans l’est de la RDC.
‹‹ Nous n’attendons pas de miracle. Et les sanctions, elles existent. On les a déjà appliqué, notre pays vient de sortir d’une sanction. Interdiction d’importer les armes, obligation de notification des vente on a même interdit l’assistance en formation de nos militaires. Pourquoi la même sanction ne peut être appliquée à un pays qui lui achète les armes pour vendre à des mouvements terroristes, c’est quand même contraire à ce que nous avons comme instrument aux côtés des Nations-Unies et aux côtés de l’Union Africaine. Il ne pas compréhensible que les Nations-Unies qui sont contre l’impunité dans tous les domaines, puissent supporter, accepter que on se donne des libertés vis-à-vis du droit international ››, a dit Christophe Lutundula.
Lors du séjour des membres du conseil de sécurité en RDC, à l’étape de Goma, l’ambassadeur de France à l’ONU a proposé le dialogue entre le gouvernement congolais et les terroristes du M23. Une proposition rejetée par le gouvernement congolais. Dans la même adresse à la presse ce lundi, le Vice-premier ministre en charge des affaires étrangères a indiqué que le gouvernement n’est pas prêt à dialoguer avec une force terroriste. Il s’en tient aux processus des Nairobi et de Luanda et appel le M23 à quitter les territoires occupés.
‹‹ Il y a une panoplie d’instruments, il y a un espace du dialogue. Dialogue au sens générique du terme, dialogue pour dire, se parler. Cet espace est ouvert, vous ne voulez pas venir et vous prenez les armes pour détruire votre pays. Pensez-vous qu’un gouvernement responsable, un Chef d’État responsable peut vous donner la prime à la violence. C’est pour cela que nous n’avons cessé de dire au Congo quand je dis nous, c’est-à-dire au président et au gouvernement qui a en charge la gestion du pays au quotidien nous disons, il faut déposer les armes. Il faut dégager les espaces obtenus par la violence, il faut que les compatriotes reviennent à leurs domiciles, il faut que ceux qui disent qui sont véritablement congolais et ce de leurs droits, le prouvent en se mettant au service de la nation et en s’intégrant dans la dynamique de la paix. Dès que cela est fait, la constitution est là, l’article 69 je résume le président est le garant de la bonne tenue des institutions, nous tous nous avons le même droit bien évidemment les mêmes obligations ››, a renchéri Christophe Lutundula.
Le Vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères a ténu à informer l’opinion publique que le lundi prochain, une autre délégation des Nations-Unies sera bel et bien à Kinshasa toujours pour évaluer la situation de l’Est de la RDC.
Ben AKILI