Le boulevard 30 juin est une artère miroir de la ville province de Kinshasa, de par son architecture pétri d’édifices, mais il s’avère que depuis un moment cette voie se caractérise comme épicentre de la mendicité des personnes vivant avec handicap.
Aveugle, estropié, handicapé moteurs et tant d’autres infirmes déambulent les grandes artères de Kinshasa, mendiant aux usagers valides, piétons ou véhiculés.
D’après quelques observateurs, ce spectacle quotidien donne l’impression que les personnes vivant avec handicap sont presque abandonnées à leur triste sort en République Démocratique du Congo. Ainsi pour pallier à ces difficultés, Prisca Efomi suggère quelques solutions afin de permettre à ces personnes de bien être intégrées dans la société.
Dans une interview accordée à la rédaction de Surveillance.cd cette femme très engagée dans la lutte de l’intégration effective de PVH dans la société, pense que l’État congolais doit prendre ses responsabilités afin d’accompagner ces personnes vivant avec hendicap, et que ces dernières doivent cultiver l’estime en soi-même afin d’attendre quelque chose de la part de société.
« Premièrement, c’est la non prise en charge de l’État via le ministère de tutelle et aussi la quasi non existence des centres de PHV en République Démocratique du Congo, est à la base de cette situation. Deuxièmement le non estime-de-soi qui est à la cause de la mendicité de nos frères et sœur handicapés. En fin, la société ne contribue pas à l’endiguement de l’exclusion dans le cercle de PVH. Beaucoup sont rejetés dans des entreprises suite à leur condition physique (handicap)», aa-t-elle déclaré.
Et d’ajouter :
« La majorité des centres non pas vraiment de moyens et ne reçoivent pas des subventions auprès de l’État ou des bailleurs de fonds afin de répondre favorablement aux besoins des PVH. Normalement, le rôle du ministère de PVH est d’apporter le soutien de tout genre et de plaider auprès du chef du gouvernement pour la prise en charge totale de PVH.»
Le ministère de tutelle est appelé à assumer ses responsabilités par une collaboration franche avec les centres des personnes vivant avec handicap pour créer la confiance en elles surtout pour celles qui se considèrent incapables d’aucune réalisation.
Une collaboration suivie des subventions pour équiper les ateliers et renforcer les capacités de ses formateurs afin de persuader celles qui déambulent encore dans le rues, car plusieurs sont capables de beaucoup de réalisations dans divers domaines, il suffit qu’elles soient encadrées.
A ce fait, Prisca Efomi étant elle-même une PVH, suggère la facilitation de l’insertion scolaire ou la mise en apprentissage de métier auprès des Personnes Vivant avec Handicap, pour rétrocéder à leur dignité.
Jacques Munene