Une délégation de l’entreprise aéronautique chinoise Catic accompagnée d’officiers de l’Armée populaire de Libération (APL) séjourne depuis quelques jours à Kinshasa pour proposer des avions de combat à la République démocratique du Congo (RDC), a rapporté jeudi l’agence de presse associée (APA).
L’objectif de ce déplacement à Kinshasa est de proposer à la présidence congolaise l’acquisition de plusieurs avions de combat multirôles Chengdu FC-1 Xialong, un appareil construit par CATIC (China Aviation Technology Import-Export Corp) et fruit d’un partenariat industriel sino-pakistanais. Il est aussi construit au Pakistan par l’entreprise Pakistan Aeronautical Complex (PAC), sous l’appellation de JF-17 Thunder.
Cette offre vise à répondre au souhait du président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo de renforcer la force aérienne congolaise, l’une des composantes des Forces armées de la RDC (FARDC), qui n’est actuellement dotée que de quelques Sukhoï Su-25 de conception soviétique. L’un d’entre eux a été touché fin janvier alors qu’il s’apprêtait à se poser sur l’aérodrome de Goma (est) par un tir de missile en provenance du Rwanda voisin, accusé de soutenir la rébellion du M23 (Mouvement du 23 Mars).
La délégation chinoise a également proposé au gouvernement congolais des avions Chengdu J-10 – de la firme Chengdu Aircraft Corporation, qui sont « nettement plus onéreux ».
Les FARDC il faut le rappeler, ont déjà commandé neuf drones de combat et de reconnaissance Male (« Medium Altitude Long Endurance ») de type CH-4 à l’entreprise China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC).
La RDC est confrontée à la rébellion du M23, qui s’est emparée depuis 2022 de vastes pans de territoire de la province du Nord-Kivu, région riche en minerais. Ce groupe armé majoritairement tutsi soutenu par l’armée rwandaise a repris les armes fin 2021.
Steven MUHINDO