Le premier lot de soldats ougandais faisant partie de la force régionale de l’EAC chargée de superviser le retrait des rebelles du M23 est arrivé ce vendredi 31 Mars dans la partie Est de la République démocratique du Congo par le poste-frontière de Bunagana, occupé depuis juin 2022 par la rébellion.
Les sources militaires sur place à l’Est du pays rapportent que ce contingent s’ajoute aux soldats kényans et burundais de la force de l’EAC (Communauté des Etats d’Afrique de l’Est) déjà déployés dans la province du Nord-Kivu. Un contingent sud-soudanais est également signalé mais n’est pas encore arrivé sur le sol congolais.
Le commandant kényan de la force de l’EAC, le général Jeff Nyagah, parlant à la presse vendredi devant le gouvernorat du Nord-Kivu à Goma, a précisé que ce contingent ougandais comptait 1.000 hommes tout en précisant qu’ils devraient atteindre à terme un effectif de 2.000 hommes.
Ce déploiement, initialement prévu mercredi, puis jeudi et de nouveau reporté après des discussions entre l’EAC et le M23, intervient alors que le 30 mars aurait dû marquer la fin du retrait « de tous les groupes armés » de l’est de la RDC, selon un calendrier adopté mi-février à Addis Abeba par des chefs d’Etat de l’EAC. Une échéance qui n’a pas été respectée.
La mission des soldats ougandais n’est pas de « combattre » le M23, a souligné jeudi soir dans un communiqué le président ougandais Yoweri Museveni, mais d’occuper, en tant que « force neutre », des « positions remises par le M23 à la force de l’EAC ».
Le M23, une rébellion majoritairement tutsi qui s’est emparée depuis un an de vastes pans de territoire du Nord-Kivu, avec le soutien du Rwanda selon, a annoncé son retrait de certaines localités, mais ces annonces ont été qualifiées de « diversion » par l’armée congolaise.
Steven MUHINDO