La proposition de loi dite « Tshiani » continue de faire grincer les dents et délier des langues. Ainsi les voix s’élèvent au sein de la société civile, classe politique congolaise ainsi qu’à l’église de la République démocratique du Congo.
Le secrétaire général de la conférence épiscopale nationale du Congo ( CENCO) Monseigneur, Donatien Nshole, est vent debout contre cette proposition de loi Tshiani et la trouve inopportune et dangereuse pour la paix sociale du pays.
« Cette loi est dangereuse à plusieurs titres. Elle menace la paix sociale parce que les personnes victimes de cette loi sont des personnes portées par des communautés qui les reconnaissent comme étant les leurs. Cette loi est dangereuse même pour ceux qui sont au pouvoir parce que ça risque d’être une bombe contre eux-mêmes », a dit Monseigneur Donatien Nshole.
Et de poursuivre :
« Cette loi menace la cohésion nationale et son vote risque de déstabiliser complétement les institutions du pays et diviser les peuples. »
L’initiateur de cette proposition de loi qui visiblement divise les classes politiques congolaises voit mal les gens qui s’opposent à cela.
« Ne soyons pas naïfs. Tous les gens qui s’élèvent contre la proposition de Loi « Tshiani » sont corrompus et achetés avec de l’argent sale provenant de la même source mafieuse. C’est pathétique. », a déclaré Noël Tshiani, ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2018, le géniteur de la proposition de loi Tshiani.
Signalons que la dite proposition de loi, qui réserve les postes de souveraineté tels que la présidence de la République et d’autres fonctions régaliennes aux congolais de père et de mère, est portée à l’assemblée nationale par le député national Nsingi Pululu, et a été alignée mardi dernier dans le calendrier des travaux législatifs de l’Assemblée nationale pour la session de Mars 2023.
César OLOMBO