A quelques mois des élections, la représentante spéciale du secrétaire générale de l’organisation des Nations-Unies en République démocratique du Congo, Bintou Keita, est sorti de son silence, ce mardi 04 avril 2023, pour exprimer son désaccord face à la proposition de loi Tshiani visant à verrouiller les postes de souveraineté à ceux qui ne sont pas nés de père et de mère congolais.
« Le processus électoral doit être inclusif. Aucun congolais ne pourrait être exclu sur la base de son origine de celle de ses parents ou de son conjoint », a déclaré, Bintou Keita, la cheffe de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC.
De son côté, l’initiateur de cette proposition de loi dite « Tshiani », est vent debout contre le dictat de la communauté internationale.
« Il est temps que les Nations Unies et certains de ses membres laissent RDC assumer sa souveraineté. Il est inadmissible d’interférer avec le processus législatif en RDC tout en sachant qu’aucun autre pays n’accepterait de telles interférences qui ressemblent à la colonisation. », a fait savoir Noël Tshiani.
Connue sous l’appellation de « la loi de père et de mère », oeuvre de l’intellectuel Noël Tshiani, cette proposition de loi est portée à l’Assemblée nationale par le député Nsingi Pululu. La proposition de loi modifiant et complétant la loi N* 04/024 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité congolaise est bien inscrite sur le calendrier de la session de mars adopté le 21 mars 2023.
L’auteur de cette proposition de loi avait saisi, le 15 mars 2023, via un mémorandum, le président de l’assemblée nationale Christophe Mbosso demandant que cette proposition de loi soit alignée.
Déjà, cette proposition de loi irrite les milieux politiques. C’est notamment le camp de Moïse Katumbi. Candidat déclaré à la présidentielle de décembre prochain, se verrait exclu de la course à la magistrature suprême au cas où cette proposition sera validée par les députés et promulguée par le Chef de l’État.
César OLOMBO