Les recrues à la magistrature ont organisé une marche pacifique ce mardi 11 avril 2023 à Kinshasa. Ils voulaient avoir des éclaircissements auprès du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), concernant la suite du processus de recrutement qui a pris plus de temps que prévu. Des revendications qui ont trouvé réponse auprès du président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Dieudonné Kamuleta.
A l’issue du concours de recrutement des magistrats organisé en octobre 2022, environ 5.000 candidats ont été retenus. Ils ont été scindés en deux groupes. 2500 vont être pris en compte dans le budget 2023 et les 2500 autres dans le budget 2024. Avant de commencer à travailler, ils doivent être nommés par ordonnance présidentielle, puis être formés avant leur affectation.
Ce sont les 2500 nouvelles recrues de 2023 qui ont battu le pavé ce mardi. Parmi eux, il y a des candidats venus des provinces pour remplir les formalités d’usage avant l’affectation. Certains, parmi eux, vivent dans la précarité loin de leurs familles. Cinq mois après, c’est un silence radio. C’est ainsi qu’ils ont manifesté pour exprimer leur ras-le-bol. Ils l’ont exprimé même sur les banderoles qu’ils avaient en mains.
« Nous demandons au conseil supérieur de la Magistrature (CSM) la nomination, nous demandons au CSM la date de la formation en toute urgence. Nous demandons au gouvernement la prise en charge de tous les 2500 candidats parce que nous sommes unis, animés d’une solidarité. Nous ne parlons pas que des candidats qui viennent des provinces, mais tous les 2500 candidats que le gouvernement nous prenne en charge », s’est confié à l’ACP l’un des manifestants.
De la place royale jusqu’au bureau du conseil supérieur de la Magistrature, ces nouvelles recrues ont marché pour voir clair sur le processus de recrutement qui a duré. Reçus par le président du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM),ce dernier a fustigé la démarche de ces nouvelles recrues à la Magistrature. Toujours à la quête d’une justice de qualité, Dieudonné Kamuleta a invité ces derniers à la retenue, ce, avant de dissiper tout malentendu.
« Les 2500 qui devraient être nommés ou qui doivent être nommés en 2023, devraient être tous pris en charge par le budget. Si vous vous informez, on vous dira que pour la première fois, le président du conseil supérieur de la magistrature que je suis, je me suis déplacé pour aller à l’hôtel Béatrice quand la commission ECOFIN du parlement était en train de travailler sur le budget, je suis parti. Dieu merci, nous avons eu gain de cause parce que, lorsqu’on a publié la loi budgétaire prenait en charge les 2500 magistrats de 2023 », a dit Dieudonné Kamuleta.
Des explications qui ont réconforté et apaisé ces candidats magistrats. Héritier Kasongo Idrissa est le porte-parole des manifestants.
« Pour les amis qui sont en province. Le président du conseil supérieur de la magistrature a été assez clair pour ainsi dire que tout est presque prêt et qu’ils peuvent regagner leur place respective en attendant bien évidemment la nomination qui interviendra incessamment donc qu’ils prennent leur mal en patience », a dit Héritier Kasongo.
Toutes les étapes étant franchies, l’heure est à la vérification des ordonnances portant sur leur transmission au chef de l’État pour la nomination effective du premier lot de nouveaux magistrats pour exercice 2023.
ACP avec Surveillance.cd