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RDC : grogne au sein de Lamuka, Adolph Muzito dénonce la rébellion de Martin Fayulu

Depuis Paris où il séjourne pour une visite privée, Adolphe Muzito  a au cours d’un entretien avec le journaliste de l’Agence Congolaise de Presse, abordé plusieurs questions de l’heure concernant la situation politique, économique et sécuritaire de la RDC. Cet ancien premier Ministre de la RDC, a passé au crible toutes les situations en commençant par l’avenir de la plate-forme politique LAMUKA dont il est l’un des fondateurs. Concernant la situation économique, surtout pour la dépréciation du franc congolais et l’insécurité dans l’Est du pays, Adolphe Muzito a proposé quelques pistes de solution, qu’il a puisées de son expérience à la tête du gouvernement pendant près de 3 ans.  

Parlant de Lamuka, Adolphe Muzito fustige l’attitude de Martin Fayulu, un autre membre fondateur de la dite plate-forme, et qui était encore plus proche de lui, après le départ des autres membres du présidium, notamment, J.P Bemba et Moïse Katumbi.

A ce sujet, Muzito estime que Martin Fayulu a rompu le lien entre eux de manière unilatérale. Il aurait pu procéder autrement au lieu de faire les choses comme elles se sont passées, parce que ce derniera passé le bâton de commandement au Professeur Matthieu Kalele, qui n’avait pas été parmi les membres du présidium, à l’instar de J.P Bemba et Moïse Katumbi qui avait déjà quitté cette coalition il y a plus d’une année.

 « Nouvel Élan a pris acte de cette rébellion de Monsieur Fayulu et a pris les commandes de Lamuka, donc c’est  Nouvel Élan qui fait la coordination de Lamuka. Lamuka a été cassé par Martin Fayulu, il a prononcé le divorce de manière unilatérale, donc nous pensons que c’est une rébellion ! Il aurait pu choisir la manière amiable, mais il a fait ce qu’il a fait et nous pensons qu’il s’est éloigné de Lamuka. Il s’est écarté de la loi des partis qui nous régit et donc nous avons pris acte. Mon parti portera des candidats à tous les échelons jusqu’à la présidence de la République. Je serai candidat  président de la République en 2023 », s’est confié Adolph Muzito à l’ACP.

Avec son expérience d’ancien premier ministre, il estime que la Banque Centrale du Congo ne fait pas assez pour calmer la surchauffe actuelle du taux de change de dollars sur le marché. Elle devait à son avis utiliser les réserves de change pour tant soi peu stabiliser la monnaie.

« Quand votre monnaie baisse de valeur parce que la devise étrangère augmente de valeur, il faut améliorer la valeur de votre monnaie en injectant la devise étrangère. Et notre réserve, les réserves de change de notre économie sont autour de 3 milliards et demi, ce chiffre qu’on n’a jamais atteint, mais qui a son importance que si on l’utilise pour stabiliser la monnaie. Je m’attendais à ce que le gouvernement avec le gouverneur de la Banque centrale puissent injecter les devises étrangères sur le marché de change de manière à faire baisser le taux du dollar par rapport à la monnaie nationale, de manière à ce qu’on passe de 2 300 à 2000 ou même un peu en dessous, de manière à ce que le pouvoir d’achat de la population qui aujourd’hui est épongée, surtout des fonctionnaires dont le salaire n’a pas augmenté nominalement mais est entrain de baisser à comparer à la monnaie internationale qui est ici le dollars, puisse retrouver son pouvoir d’achat », a-t-il dit. 

Abordant la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Adolphe Muzito reconnaît que la RDC est agressée par son voisin le Rwanda. Il démontre que la RDC ne doit pas laisser sa sécurité de sa partie orientale entre les mains des troupes de l’EAC. Les FARDC doivent monter en puissance pour défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale.  

« Le pays est occupé par un pays voisin. Nous sommes agressés. Nous sommes sous occupation des ennemis. Je considère que les pays de l’EAC ne garantissent pas notre souveraineté. La souveraineté d’un Etat ne peut pas être assurée par d’autres Etats, amis soient-ils. Or dans ce domaine il n’y a pas d’amis, ce sont des intérêts. Je n’ai pas de garantie que ces pays étrangers de l’Est vont sécuriser nos intérêts, vont permettre à nos populations d’accéder à ses richesses, de fonctionner aisément ! Je crois que la solution définitive c’est de bouter les rwandais hors de nos territoires et pour ça, il faut leur faire la guerre. Mais on ne peut pas leur faire la guerre avant d’avoir fait une armée véritable. Dès que nous avons une armée, dès que nous aurons montré les muscles, je crois que les Rwandais vont s’assagir et vont se retirer tout simplement », a-t-il ajouté.

En 2023, M. Muzito sera candidat sous les couleurs de son parti, Nouvel Elan. Il fait confiance au programme de son parti. Mais au sujet d’une quelconque alliance avec un autre parti politique, Muzito estime que ça devrait se faire sur base de programme.

ACP avec Surveillance.cd

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