24 Avril 1990-24 Avril 2023, cela fait exactement 33 ans jour pour jour que le Président Mobutu Sese Seko, décrétait la fin du monopartisme en République démocratique du Congo, alors Zaïre à l’époque. C’est le début d’un long processus de démocratisation marqué par la création de plusieurs formations politiques.
Aujourd’hui 33 ans après, il y a lieu de faire une rétrospective sur ce processus de démocratisation. Dans un micro baladeur fait par le reporter de Surveillance.cd, beaucoup de congolais reconnaissent qu’il y a eu des avancées significatives, mais aussi des ratés. D’où, il faut former beaucoup plus l’homme congolais.
Pour Jerry Biangani, 33 ans après la création du multipartisme en RDC, rien n’évolue jusque-là sur le terrain. Celui-ci suggère de former beaucoup plus l’homme congolais.
‹‹ Je dirais que 33 ans après ce n’est que de l’espoir encore parce que l’apport pragmatique il y en a pas encore. Ça suscité de l’espoir et jusqu’à ce jour ça continue à susciter de l’espoir parce que c’est grâce au multipartisme qu’on peut accéder à une vraie démocratie, mais dans la pratique ces partis politiques n’ont pas donnés de très bons résultats. Malheureusement voilà pourquoi aujourd’hui nous devons faire en sorte que nos partis politiques puissent nous aider à faire de ce Congo un grand pays et chose que nous attendions depuis ces 33 ans ››, a dit Jerry Biangani secrétaire national de Ensemble pour la République.
Et d’ajouter :
‹‹ Le multipartisme a échoué, ce que la démocratie devrait apporter n’a pas apporté c’est-à-dire le développement et l’amélioration du système de gouvernance. Par contre le système de gouvernance ça s’empire, donc pour les orientations il faut repartir de bon pied sinon on va tout droit au mur, on va de mal empire.››
Du coté UDPS, on se félicite de l’avènement du multipartisme car, cela marque le combat mené par cette formation politique. Jean-Baptiste Bomanza regrette par ailleurs du fait que l’action politique ne plus digne.
‹‹ Le multipartisme a été un peu galvaudé. C’est tout le monde qui veut créer son parti politique, c’est tout le monde même des parvenus qui veulent se prévaloir de la qualité d’acteurs politiques et si vous prenez les 100% d’acteurs politiques au jour d’aujourd’hui, peut-être 5 à 10% sont les vrais. Et l’action politique ne plus digne du grand Congo, ne plus digne des objectifs que nous lui avons assignés quand nous nous battions. Évidemment la démocratie est là, mais il faut apporter un correctif pour que ça soit une démocratie digne de son nom ››, a déclaré Jean-Baptiste Bomanza.
Rappelons que les 33 dernières années ont notamment été marquées par trois transitions et trois cycles électoraux. La première transition, sous la présidence de Mobutu, a duré sept ans. Cette transition s’est ouverte au moment où s’effondrait le bloc de l’Est sous la pression de la pérestroïka et que le vent de la démocratie soufflait sur les pays de l’Afrique sub-saharienne.
Ben AKILI