Les magistrats de la RDC ont été sensibilisés vendredi 26 mai à Kinshasa autour de leur nouveau régime spécial de sécurité sociale. Organisée par le secrétariat permanent à la magistrature en collaboration avec la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale des agents publics (CNSSAP), cette sensibilisation avait pour but, expliquer à ces pratiquants des lois de la République, comment et pourquoi ce nouveau régime contributif fonctionne, ainsi que ses avantages. La sensibilisation a eu lieu dans la salle d’audience de la cour de cassation dans la commune de la Gombe.
En clair, cette question sur la retraite digne des magistrats apporte selon les organisateurs, des avantages énormes tout au long de la carrière de ces derniers. Une question qui était au centre des débats entre la caisse nationale de la sécurité sociale des agents publics, le secrétariat permanent à la magistrature, les syndicats des magistrats et des magistrats. Objectif final, comprendre au fond le net sur ce que prévoit ce nouveau régime.
Bebia Ikabu Mujinga, 2eme secrétaire rapporteur au conseil supérieur à la magistrature, ce nouveau régime spécial de sécurité sociale vise à protéger l’après carrière des magistrats, comme pour dire préparer leur retraite sans tergiversations.
« La raison d’être de cette campagne, c’est tout simplement la sensibilisation des assujettis qui sont les magistrats entre autres qui sont concernés par cette nouvelle loi. La loi numéro 22/031 du 15 juillet 2022 portant sécurité sociale de l’agent public de l’État. Cette loi intègre les magistrats parmi ceux qui doivent être mise en charge en ce qui concerne la sécurité sociale », a déclaré Bebia Ikabu Mujinga.
Dans le souci de mieux faire les choses, la gestion de ce fonds de retraite a été confiée à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale des Agents Publics (CNSSAP).
Pour Yannick Mavita qui en fait partie, c’est une meilleure idée car la structure à laquelle il appartient a été créée pour gérer toutes les questions liées à la sécurité sociale des Agents publics.
« Désormais, les agents publics de l’État ont un service spécialisé qui est comme un bureau total. Aujourd’hui, si vous posez un problème concernant la retraite, donc, toutes les questions sont répondues à moins d’un clin d’œil, parce que tous les services sont réunis au même endroit. Aujourd’hui, s’il y a un cas d’accident de travail, un cas de maladie professionnelle, le magistrat sera intégralement pris en charge par la caisse nationale de sécurité sociale des agents publics au-delà de la branche de la pension », a-t-il dit.
Henry Dianda, secrétaire de l’intersyndical des magistrats, a démontré que la séance de ce jour leur a permis d’y voir un peu plus clair à propos de ce nouveau régime contributif. Suivant la nouvelle loi, les magistrats doivent contribuer à leur pension ou retraite à hauteur de 4% sur leur rémunération mensuelle. L’État congolais donne 8% pour la branche retraite et prends totalement en charge la branche des risques professionnels, accidents ou maladies de travail.
« C’est vrai avec cette séance de sensibilisation qu’il y a eu, les magistrats ont eu à avoir une certaine idée sur la nouvelle loi, donc sur la sécurité sociale, mais également de comprendre un peu qu’est-ce qu’ils peuvent tirer comme avantage en étant affilié aujourd’hui de manière obligatoire à la caisse nationale de sécurité sociale des agents publics », a laissé entendre Henry Dianda.
Cette sensibilisation qui a commencé à Kinshasa va non seulement s’étendre dans les autres ressorts de la capitale, mais aller sur toute l’étendue du territoire national.
Nahomie KAPINGA