À six mois des élections, la campagne s’annonce très tendue dans le pays. La présidentielle, à un seul tour, est prévue le 20 décembre couplée à l’élection des députés nationaux et provinciaux ainsi que des conseillers communaux. Le président Félix Tshisekedi est candidat à un second mandat de cinq ans.
Mais certains Congolais s’attendent à un « glissement » du calendrier électoral. Un éventuel report qui n’aura pas lieu assure les autorités. Elles affirment que les élections se sérouleront « dans les délais constitutionnels » et, surtout, la Commission électorale nationale (Céni) a jusqu’à présent respecté son calendrier. Elle a enregistré les électeurs et leur a délivré des cartes. Cela lui a permis de refaire le fichier électoral, qui a été toiletté par un « audit externe » et a servi de base à la loi de « répartition des sièges », promptement votée par le Parlement et promulguée le 15 juin. Mais certains opposants comme Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga considèrent que le fichier électoral est « fantaisiste », notamment parce que « l’enrôlement » n’a pu avoir lieu dans des territoires en proie aux violences armées et que l' »audit » a été réalisé en un temps record de cinq jours.
Par ailleurs il y a également l’insécurité qui persiste dans l’est du pays où les groupes armés continuer de mener des attaques contre les populations civiles.
Les évêques catholiques préoccupés par la situation sécuritaire précaire dans l’est de la RDC et le manque de résultats militaires sur le terrain, sont également revenus la préparation des élections prévue à la fin de cette année. Sur ce point, Mgr Donatien Nshole affirme que l’Eglise catholique considère que le fichier électoral n’est « pas crédible ».
Clarisse Mbiya