Les 2500 nouveaux magistrats récemment nommés par le Chef de l’Etat vont débuter leur formation le 15 juillet 2023. La nouvelle a officiellement été annoncée ce mercredi 28 juin à l’issue de la réunion entre le secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature et les différents partenaires techniques et financiers impliqués dans le projet.
Ces 2500 magistrats ont été nommés, après le test qu’ils avaient passé il y a peu. Avant de rejoindre leurs sièges, ils doivent subir une formation de remise à niveau qui leur permettra d’être tous au même diapason quelque soit le lieu d’affectation. Ainsi dans le but d’assurer le bon déroulement de cette formation qui va débuter le 15 juillet prochain, le secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature et ses partenaires techniques et financiers se sont rencontrés ce mercredi 28 juin à Kinshasa.
Ils ont ensemble préparé le contenu de cette formation tant sur le plan technique que financier. Six sites sont retenus pour abriter cette formation à savoir : Kinshasa, Lubumbashi, Mbuji-Mayi, Kisangani, Mbandaka et Bukavu. Et chacun des magistrats devra choisir le site de son choix selon sa proximité.
« On va décentraliser la formation. Elle n’aura pas lieu seulement à Kinshasa, elle aura lieu dans 6 sites : à Lubumbashi, à Kisangani, à Mbandaka, à Mbuji-Mayi et aussi à Bukavu. C’est aussi pour rassurer tous ceux qui pensaient qu’après la nomination c’est encore un temps mort qui va arriver. Nous sommes là pour planifier que la formation commence. Et elle va commencer comme je l’ai dit tantôt vers le 15 », a laissé entendre Telesphore Nduba Kilima, Secrétaire permanent du CSM.
Le menu de cette formation comprend tous les aspects juridiques. C’est justement pour permettre aux nouveaux magistrats de répondre efficacement à leurs exigences professionnelles. L’Institut National de Formation Judiciaire (INAFORJ) est mis à contribution. D’autres formateurs venus de l’extérieur vont également mettre la main à la pâte.
« Cette mission donnée à l’Institut national de formation judiciaire est d’une importance capitale telle qu’elle devra permettre aux nouveaux collègues qui viennent dans le corps, de s’imprégner des fondamentaux de leurs professions, de leurs fonctions d’officier du ministère public. Et parmi ses matières, nous avons retenu les matières des bases qui portent sur l’organisation et la compétence judiciaire, l’organisation du pouvoir judiciaire, lui-même et d’autres matières comme le droit pénal spécial parce qu’un officier du ministère public est là d’abord et avant tout pour rechercher et réprimer les infractions », a déclaré Gérard Katambwe Malipo, Directeur Général intérimaire de l’INAFORJ.
Les 2500 magistrats qui vont être formés pendant 3 mois constituent le premier groupe de 5000 magistrats qui ont passé le test. Les 2500 restants vont être alignés en 2024. Ces efforts sont fournis pour empêcher qu’il y ait des coins du pays qui restent sans la présence des instances judiciaires.
Emmanuel Chaupin LUTOBO